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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouvelle escalade dans la guerre érythro-éthiopienne

La guerre érythréo-éthiopienne a connu hier une nouvelle escalade: des combats ont éclaté à Zala Anbesa, à la frontière entr les deux pays, restés sourds aux nombreux appels au cessez-le-feu lancés depuis trois jours aussi bien par les grandes puissances que par les pays africains réunis en sommet à Ouagadougou. L’Ethiopie envisage de «prendre toutes les mesures nécessaires pour repousser l’invasion» érythréenne, même «s’il le faut, avec une offensive», si un règlement pacifique s’avère impossible, a déclaré le premier ministre éthiopien Meles Zenawi. De son côté, le président érythréen Issayas Afeworki a déclaré dans une interview à la BBC que son pays a «le droit légitime de défendre» son territoire, désignant l’Ethiopie comme l’agresseur. Les combats, terrestes, ont éclaté mardi à l’aube à Zala Anbesa, une ville frontière située dans l’extrême nord éthiopien. Une solution pacifique au conflit Les deux pays s’accusent mutuellement de les avoir déclenchés, alors que les chefs d’Etat africains tentent, au sommet de l’OUA à Ouagadougou, de trouver une solution pacifique au conflit. Chaque camp affirme de même avoir victorieusement repoussé l’offensive lancée par la partie adverse dans cette ville, que l’Erythrée et l’Ethiopie affirment tenir. Le premier ministre éthiopien s’est montré plutôt pessimiste sur un règlement pacifique du conflit. L’Ethiopie a fait «tout son possible pour une option pacifique», estime-t-il. «Nous avons fait appel aux médiateurs et accepté leurs recommandations», a-t-il rappelé, faisant allusion au plan de paix élaboré par les Etats-Unis et le Rwanda, proches des deux belligérants. Les Erythréens avaient aussi accepté ce plan, qui prévoit le retrait de leurs troupes, puis sont revenus sur leur engagement, a affirmé M. Zenawi. Droit légitime «Nous n’avons l’intention d’attaquer aucun endroit d’Ethiopie, mais nous avons le droit légitime de défendre notre territoire et de nous défendre«, a déclaré de son côté le président Afeworki à la BBC. Asmara réclame une démilitarisation de la zone frontalière, qui impliquerait que les deux armées se retirent, et non seulement l’armée érythréenne. L’Erythrée accuse en effet son puissant voisin d’avoir redessiné unilatéralement les frontières pour s’approprier indûment des zones lui appartenant. Le conflit a entraîné de massifs déplacements de population. Des milliers d’Ethiopiens ont quitté Zala Anbesa. Les habitants de la région d’Humera, près du Soudan, sont également en train de fuir, par crainte de voir s’ouvrir un nouveau front. (AFP, Reuters)
La guerre érythréo-éthiopienne a connu hier une nouvelle escalade: des combats ont éclaté à Zala Anbesa, à la frontière entr les deux pays, restés sourds aux nombreux appels au cessez-le-feu lancés depuis trois jours aussi bien par les grandes puissances que par les pays africains réunis en sommet à Ouagadougou. L’Ethiopie envisage de «prendre toutes les mesures...