Aoun en Australie plaide pour un Liban libre de toutes les occupations

Le général Michel Aoun effectue depuis samedi dernier une tournée en Australie avec son épouse et sa fille Chantale. Accueilli à l’aéroport de Sydney par des émigrés libanais enthousiastes, il devait plaider à plusieurs occasions pour un Liban «libéré de toutes les occupations». Devant une foule en liesse, le général Aoun a prononcé une allocution sur la place de la basilique Notre-Dame du Liban, puis il s’est rendu au stade municipal de la ville où il a été interrogé par des journalistes australiens et étrangers. En réponse à une question, il a notamment affirmé qu’un règlement au Proche-Orient est impossible à réaliser «tant qu’une paix au Liban conforme à la charte des droits de l’homme et des nombreuses résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU n’est pas instaurée». A la question de savoir s’il allait procéder à une collecte d’argent en Australie, le général Aoun a répondu par la négative tout en souhaitant que la colonie libanaise réunisse des fonds pour «aider le Liban à se libérer des troupes étrangères». Interrogé sur la reconnaissance par Israël de la résolution 425, l’ancien président du Conseil a déclaré: «Israël est au coeur du problème libanais mais il ne constitue pas tout le problème. Il y a en effet une occupation israélienne mais il y a aussi une occupation syrienne. Tant que ce double problème n’est pas résolu, le Liban ne pourra jamais jouir de la paix». Et d’ajouter: «Un début de règlement nécessite la tenue d’un congrès international consacré au Liban». Interrogé sur sa destination après l’Australie, le général Aoun a répondu: «Je rentre en France pour une série de rendez-vous avec des responsables français. (...) Je visiterai le Canada et le Brésil et peut-être même les Etats-Unis». Par ailleurs, dans l’un de ses discours prononcé devant les Libanais d’Australie, le général Aoun a notamment déclaré: «Vous êtes ici (en Australie) des Libanais. Vous n’êtes ni chrétiens, ni musulmans, ni kataëb ni du PNL, ni d’aucun autre parti. C’est uniquement en tant que Libanais que vous devez aider votre mère-patrie».