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Actualités - CHRONOLOGIE

L'enquête sur la mort de Diana : 7 heures de confrontation sans révélations (photos)

Neuf mois après l’accident de voiture dans lequel la princesse Diana et son ami Dodi el-Fayed sont morts, le 31 août à Paris, les photographes et le motard de presse mis en cause ont été confrontés vendredi pendant près de sept heures à huit témoins oculaires du drame, au Palais de justice de Paris. Cette confrontation n’a pas apporté de révélations, de l’avis des avocats des photographes comme de ceux des familles des victimes, qui ont qualifié cette journée de «technique», «utile pour préciser les rôles des uns et des autres» et «parfois ennuyeuse». Les interrogatoires se sont déroulés en la présence inattendue et plus que discrète de la mère de Diana, Frances Shand Kydd, qui a répondu à la dernière minute à l’invitation des juges d’instruction en charge de l’enquête, Hervé Stéphan et Marie-Christine Devidal. La mère de Diana assistait aux débats en tant que partie civile, comme le père de Dodi, le milliardaire égyptien Mohammed el-Fayed, et les parents du chauffeur Henri Paul, également décédé dans l’accident. Seul parmi les parties civiles, le garde du corps britannique Trevor Rees-Jones, unique survivant de la collision, qui souffre toujours d’amnésie partielle, était absent, ayant jugé sa présence inutile. La confrontation, qui s’est tenue à huis clos dans la spacieuse «chambre des criées», où ont lieu d’habitude les ventes d’immeubles aux enchères, devrait marquer l’un des derniers temps forts de l’enquête. Tout au long de la journée, les neuf photographes et le motard de presse mis en examen pour «homicide involontaire» et «non-assistance à personne en danger» ont été mis sur sur le gril chacun à leur tour. Les juges leur ont demandé de raconter la course-poursuite avec la Mercedes de Diana, depuis la place de la Concorde jusqu’aux lieux de l’accident, dans le tunnel du pont de l’Alma, puis de décrire leur attitude dans les minutes qui ont suivi. Les huit témoins présents, sur dix convoqués, ont ensuite été invités à reconnaître les photographes, puis à confirmer, infirmer ou préciser leurs dires. Il s’agissait pour les magistrats de dissiper certaines contradictions dans les versions des uns et des autres et de forger leur conviction sur un éventuel renvoi des photographes devant le tribunal correctionnel. L’enquête a permis d’établir que l’un d’entre eux avait tenté de prévenir les secours sur son téléphone portable. Une récente expertise des films saisis a par ailleurs révélé que les clichés du véhicule accidenté ont été pris dans un rayon de un à cinq mètres et que les secours y apparaissent dans tous les cas. En revanche, les deux policiers arrivés les premiers sur les lieux de l’accident ont répété dans la matinée qu’ils avaient été gênés par deux photographes alors qu’ils tentaient de porter secours aux victimes. Mohammed el-Fayed a estimé avoir affaire à «un juge formidable» mais n’a pu cacher sa rancœur à l’encontre des photographes. «Si je n’étais pas dans un tribunal, je les pendrais tous», a-t-il lancé lors d’une interruption. Son avocat, Me Georges Kiejmann, a de son côté déclaré: «Nous continuons à penser que la poursuite a été l’élément principal de l’accident». A 9h30 (7h30 GMT), M. el-Fayed, circulant à bord d’un convoi imposant de trois Mercedes bourrées de gardes du corps, avait fait une entrée remarquée par la grande grille du Palais de justice, dont l’enceinte a été interdite pour l’occasion à la foule des cameramen et photographes venus du monde entier. La plupart des participants, en particulier la mère de Diana, ont été acheminés vers la salle d’audience plus discrètement, par une issue dérobée. Après cette confrontation, il restera aux juges à attendre les résultats de l’expertise technique de la Mercedes, prévus pour octobre, avant de boucler leur dossier. Au-delà du rôle des photographes, l’état d’ébriété avancé du chauffeur et la vitesse excessive du véhicule demeurent pour les enquêteurs les premières causes de l’accident. Presque tout espoir semble par ailleurs perdu de retrouver la Fiat Uno blanche qui aurait légèrement percuté la Mercedes sous le tunnel de l’Alma, seule zone d’ombre persistante d’une enquête hors normes.
Neuf mois après l’accident de voiture dans lequel la princesse Diana et son ami Dodi el-Fayed sont morts, le 31 août à Paris, les photographes et le motard de presse mis en cause ont été confrontés vendredi pendant près de sept heures à huit témoins oculaires du drame, au Palais de justice de Paris. Cette confrontation n’a pas apporté de révélations, de l’avis des...