Pas de rencontre secrète à Houston entre syriens et israéliens

Des diplomates israéliens, syriens et américains ont participé cette semaine au Texas à une conférence sur le processus de paix au Proche-Orient, mais aucun contact direct n’a eu lieu entre Israéliens et Syriens, selon des responsables américains. La conférence, qui s’est tenue à l’institut James Baker de l’université de Rice, à Houston, a permis des échanges de vues, a indiqué un responsable du département d’Etat américain, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat. Mais, a-t-il dit, «il n’y a eu aucun contact direct entre Israéliens et Syriens dans le cadre de négociations secrètes». «C’était une conférence académique où tous les points de vue ont été exposés et examinés», a ajouté le responsable. L’ambassadeur de Syrie à Washington Walid Mouallem, le secrétaire d’Etat américain adjoint Martin Indyk et l’ancien ambassadeur israélien aux Etats-Unis Itamar Rabinovich ont notamment participé à la conférence, a-t-il indiqué. La télévision publique israélienne avait indiqué que six responsables israéliens et syriens s’étaient rencontrés secrètement à Houston pendant quatre jours sous l’égide des Etats-Unis. Il s’agissait du premier contact direct entre responsables israéliens et syriens depuis plus de deux ans, selon la télévision. L’ancien chef du service de renseignement militaire israélien, le général de réserve Uri Saguy, et l’ex-ambassadeur à Washington, Itamar Rabinovitch, ainsi que deux Syriens présentés comme des journalistes ont également pris part à ces discussions, a poursuivi la télévision. Les Syriens ont présenté des positions «très dures» notamment sur le retrait militaire israélien du Liban-Sud, mais ont accepté que d’éventuelles négociations aient lieu avec l’Etat hébreu sans rapport à l’avancement du processus de paix israélo-palestinien, a précisé la radio publique. Le gouvernement israélien a accepté récemment d’appliquer la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui prévoit un retrait des troupes israéliennes, sans demander au préalable la conclusion d’un traité de paix avec le Liban. Mais M. Netanyahu a exigé des «arrangements de sécurité» pour empêcher le Hezbollah de lancer des attaques contre les localités du nord d’Israël. (AFP)