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Actualités - ANALYSE

La campagne présidentielle sous le thème du changement radical

Le Liban ne peut continuer à vivre à l’ombre de la situation actuelle. Un changement radical est donc inévitable. Mais un tel changement ne peut se faire que dans l’entente et la coopération véritables entre les pouvoirs exécutif et législatif. C’est ce qu’estime un candidat potentiel à la première magistrature de l’Etat. Pour cette personnalité maronite, la modification de la situation actuelle passe premièrement par l’élaboration d’une nouvelle loi électorale qui permette l’organisation des élections législatives sur base des cazas et non plus des mohafazats. Car les dernières élections législatives tout comme les élections municipales en cours ont démontré que la fusion nationale ne peut se faire, comme l’ont cru certains, par la création de circonscriptions mixtes qui imposent la mise en place de listes regroupant des représentants des musulmans et des chrétiens. Ces listes prennent en effet l’allure de coalitions temporaires, les colistiers n’ayant en commun que des intérêts «électoraux» et non point des motivations nationales comme cela devrait être le cas. Pour le candidat potentiel à la présidence de la République, il apparaît donc préférable que la concurrence «électorale» se fasse au niveau d’une même confession au lieu d’opposer des candidats de confessions différentes. Pour lui, il serait en effet utopique de penser abolir le confessionnalisme des esprits par de tels procédés artificiels puisqu’il faut avant toute chose que soient prises des mesures de base sur la voie de l’abolition effective du confessionnalisme politique. Il faudrait ainsi commencer d’abord par l’adoption de la loi sur le mariage civil, l’adoption d’une nouvelle loi sur les partis politiques qui se transformeraient alors en partis nationaux et non confessionnels ou sectaires et l’unification des manuels scolaires d’histoire et de civisme. Ces mesures seraient ensuite suivies de l’adoption d’une nouvelle loi électorale qui permettrait de réaliser la justice, l’équilibre et une bonne représentation politique de toutes les composantes et de toutes les générations de la société. La source précitée estime qu’il faut deuxièmement œuvrer pour un amendement de la loi relative à l’élection des conseils municipaux et des moukhtars. L’équilibre confessionnel doit en effet être respecté au sein des conseils municipaux des villes et des localités mixtes et ce, jusqu’à l’abolition totale du confessionnalisme et l’adoption de la laicité. Car rien n’empêche aujourd’hui l’élection d’un conseil municipal monochrome dans une circonscription mixte. Et c’est d’ailleurs ce qui n’a cessé de soulever les craintes et les appréhensions de ceux qui affirment vouloir respecter et faire respecter l’équilibre confessionnel et préserver l’entente et l’unité nationales. En plus des deux premières exigences précitées, le candidat potentiel à la première magistrature estime que la modification de la situation actuelle passe, en troisième lieu, par la réalisation d’amendements constitutionnels qui permettraient d’instaurer l’équilibre entre les pouvoirs, surtout si l’accord de Taëf demeure à la base de tout. On pourrait, autrement, instaurer au Liban un régime présidentiel au sein duquel le chef de l’Etat serait élu au suffrage universel. Le président de la République continuerait d’être choisi parmi les maronites ou, tout au moins, parmi les chrétiens et ce, jusqu’à l’abolition totale du confessionnalisme. La communauté musulmane, la plus nombreuse, prendrait ensuite sur elle la responsabilité de l’accession à la première magistrature d’un président modéré et accepté de tous. Le candidat potentiel précité à la présidence de la République semble ainsi déterminé à faire respecter l’équilibre confessionnel jusqu’à l’abolition effective et totale du confessionnalisme politique. S’il est élu, il entend par ailleurs entamer son mandat par l’ouverture d’une nouvelle page qui serait marquée par une amnistie générale et par l’adoption d’un texte qui soumettrait à la loi tous les Libanais sans distinction aucune, c’est-à-dire tant les citoyens «ordinaires» que les fonctionnaires, les responsables, les députés et les ministres. Un programme électoral ambitieux en somme dont il faut seulement espérer qu’il puisse se réaliser en six ans...
Le Liban ne peut continuer à vivre à l’ombre de la situation actuelle. Un changement radical est donc inévitable. Mais un tel changement ne peut se faire que dans l’entente et la coopération véritables entre les pouvoirs exécutif et législatif. C’est ce qu’estime un candidat potentiel à la première magistrature de l’Etat. Pour cette personnalité maronite, la...