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Actualités - DISCOURS

Au cours d'un entretien suivi d'u dîner samedi soir chez Hariri Le temps joue contre la paix et en faveur de ses adversaires, affirme l'hôte de l'Elysée

Le président Jacques Chirac a souligné que le temps jouait contre la paix au Proche-Orient et en faveur de ses adversaires, lors d’un entretien avec le premier ministre Rafic Hariri, au domicile de ce dernier à Koraytem, avant le dîner que M. Hariri offrait en son honneur. En arrivant chez le chef du gouvernement, M. Chirac a eu droit aux acclamations de la foule massée dans la rue. Il a par la suite eu un tête-à-tête d’une demi-heure avec M. Hariri, au cours duquel il a notamment exposé ses initiatives en faveur de la paix, en particulier celle qu’il a lancée conjointement avec le chef de l’Etat égyptien Hosni Moubarak pour relancer le processus de paix. Cette initiative prévoit de réunir une conférence internationale des pays désireux de débloquer ce processus. M. Hariri a de son côté fait part au cours de cet entretien de sa préoccupation sur les «éventuelles implications» dans la région des essais nucléaires effectués par l’Inde et le Pakistan. Le premier ministre devait évoquer de nouveau cette question dans une allocution prononcée en français lors du dîner. Accusant le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu d’avoir largement contribué à frapper le prestige des Etats-Unis dans le monde, en faisant échec au processus de paix au Proche-Orient, il a estimé que cette perte de prestige de la première puissance mondiale a permis que la paix soit menacée aujourd’hui dans plusieurs régions de la planète, et notamment dans le sous-continent indien. Rappelant qu’Israël dispose d’un important arsenal nucléaire, il a affirmé ne pas écarter que d’autres pays de la région, qu’il n’a pas nommés, effectuent également des essais similaires. Sur le plan local, M. Hariri a rappelé dans son allocution la position officielle libanaise au sujet de la proposition israélienne de retrait conditionnel du Liban-Sud, et affirmé que son gouvernement refusera toute négociation sur des conditions ou des garanties. Il a également réaffirmé que le Liban et la Syrie étaient prêts à signer un traité de paix avec Israël dans un délai de trois mois, si l’Etat hébreu acceptait de reprendre les négociations au point où elles étaient arrivées avant l’élection de M. Netanyahu au poste de premier ministre, en mai 1996. Pour sa part, M. Chirac a affirmé que la France restera en permanence aux côtés du Liban, et estimé que la paix au Proche-Orient fera du Liban un pays totalement libre, souverain, indépendant et maître de son destin sur l’ensemble de son territoire. Soulignant que le nombre de Français qui parient sur une renaissance du Liban grossit de jour en jour, il a indiqué, pour illustrer son propos, qu’au lendemain de la guerre, une vingtaine seulement de sociétés françaises étaient présentes au Liban, alors qu’elles sont aujourd’hui près de 130. Etaient présents au dîner notamment le ministre de l’Intérieur Michel Murr, l’ancien premier ministre français et actuel maire de Bordeaux Alain Juppé, le chef de la diplomatie Farès Boueiz et son homologue français Hubert Védrine, les anciens chefs du gouvernement Sélim Hoss, Chafic Wazzan et Rachid Solh, ainsi qu’un grand nombre de ministres, députés, ambassadeurs et autres personnalités locales et étrangères.
Le président Jacques Chirac a souligné que le temps jouait contre la paix au Proche-Orient et en faveur de ses adversaires, lors d’un entretien avec le premier ministre Rafic Hariri, au domicile de ce dernier à Koraytem, avant le dîner que M. Hariri offrait en son honneur. En arrivant chez le chef du gouvernement, M. Chirac a eu droit aux acclamations de la foule massée dans la...