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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président français a achevé hier sa visite à Beyrouth Chirac appelle de nouveau les libanais à envisager l'avenir avec confiance(photos)

La visite à Beyrouth du président français Jacques Chirac, qui s’est achevée hier, a été dominée par de nombreux thèmes locaux et internationaux, et tout d’abord par une réaffirmation nette et solennelle de «l’amitié, de la confiance et de la fidélité» que la France porte au Liban. M. Chirac, dont le dynamisme proverbial ne s’est pas démenti au cours de cette visite, la troisième depuis son élection il y a trois ans à la présidence de la République, a couvert en moins de quarante-huit heures, en compagnie de son épouse Bernadette, une série d’activités, prononçant quantité de discours et rencontrant pratiquement tout ce qui compte au sein de l’aréopage politique libanais. Des élections municipales à l’avenir des forces syriennes présentes au Liban, en passant par le retrait israélien sans conditions du Liban-Sud, de la francophonie à l’esprit de tolérance et d’ouverture qui devrait continuer selon lui à être les marques du Liban et de la relance du processus de paix au Proche-Orient à la bombe pakistanaise, le chef de l’Etat français a pratiquement tout abordé des questions de l’heure, de même qu’il a cherché à répondre à des interrogations permanentes des Libanais sur leur propre pays. Ce n’est certes pas la première fois que M. Chirac s’adonne à cet exercice incertain de vouloir redonner confiance aux Libanais dans leur pays, mais cette fois-ci, il l’a fait de façon plus sûre et plus éloquente, encouragé sans doute par l’indéniable effort déployé par les responsables pour donner à cette visite, pourtant non officielle, un accueil particulièrement chaleureux. Ainsi, au sujet de la situation au Liban-Sud, il a été on ne peut plus limpide, samedi, dans son discours de réouverture de la Résidence des Pins, principal objectif de sa visite. Pour lui, Israël «doit se retirer conformément à la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU, et sans poser de conditions». Une formulation qui ne peut que réchauffer le cœur des dirigeants libanais, inquiets de l’accueil quelque peu nuancé fait par la communauté internationale à la proposition israélienne de retrait conditionnel. Ainsi aussi de la présence militaire syrienne au Liban. Pour M. Chirac, celle-ci n’aurait plus de raison d’être lorsque la paix sera rétablie dans la région. Ce discours n’est certes pas entièrement nouveau, mais il a le mérite de fixer plus ou moins une échéance à moyen terme dans un domaine où de nombreux responsables libanais n’osent pas s’aventurer. Ovationné par un auditoire composé de représentants de l’ensemble des communautés et des tendances politiques libanaises, outre les trois présidents Elias Hraoui, Nabih Berry et Rafic Hariri, M. Chirac a également réitéré la proposition de la France de «garantir» la sécurité à la frontière libanaise «si les parties concernées le lui demandent». Samedi matin, le président français s’était rendu chez chacun des trois présidents, avait visité avec son épouse le Musée national et prononcé un discours à l’Ecole Supérieure des Affaires (ESA), un établissement qu’il avait lui-même inauguré lors de sa première visite, en avril 1996, et qui connaît un succès certain. Dans ce discours, M. Chirac a notamment souligné la volonté de la France de contribuer à la formation de cadres libanais à des techniques de pointes capables d’en faire des concurrents de leurs collègues formés dans les écoles en Occident. En soirée, il était l’hôte à dîner de M. Hariri à Koraytem, en présence de nombreuses personnalités. Avant le dîner, M. Chirac a eu un entretien en tête-à-tête avec le premier ministre, au cours duquel il a notamment souligné que le temps jouait contre la paix au Proche-Orient et en faveur de ses adversaires, et exposé les objectifs de l’initiative qu’il a lancée récemment avec le président égyptien Hosni Moubarak pour une relance du processus de paix. Dimanche, la journée de M. Chirac a commencé par un hommage aux «soldats français morts pour la France au Liban», et aux «agents de l’ambassade de France morts au service de la paix au Liban, victimes du terrorisme». Leur mémoire est honorée dans le parc de la Résidence des Pins par deux plaques qui portent au total 137 noms. Le président français y a déposé une gerbe. Il a par la suite tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a fait part de son «inquiétude» au sujet du processus de paix et évoqué les essais nucléaires indiens et pakistanais. Il a estimé que ces essais représentaient «un double danger, d’une part pour l’équilibre stratégique de cette partie du monde et d’autre part pour la survie même du régime de non-profilération». Au cours de l’entretien de samedi soir et du discours qu’il a prononcé lors du dîner, M. Hariri avait lui-même exprimé son inquiétude devant «les implications» de ce développement au Proche-Orient, laissant ainsi entendre qu’il redoutait que l’Iran ne se joigne au club des puissances nucléaires. A la suite de sa conférence de presse, M. Chirac s’est rendu à la Place des Martyrs pour présider l’ouverture des travaux de la conférence de l’Association internationale des maires francophones, qui doit être clôturé ce lundi. Il a par la suite déjeuné avec les maires au Summerland avant de se rendre à l’AIB, où une cérémonie officielle de départ a été organisée, en présence de tous les hauts responsables. M. Chirac était notamment accompagné durant sa visite par le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine.
La visite à Beyrouth du président français Jacques Chirac, qui s’est achevée hier, a été dominée par de nombreux thèmes locaux et internationaux, et tout d’abord par une réaffirmation nette et solennelle de «l’amitié, de la confiance et de la fidélité» que la France porte au Liban. M. Chirac, dont le dynamisme proverbial ne s’est pas démenti au cours de cette...