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Actualités - ANALYSE

Les résultats du Mont-Liban cruciaux pour la suite du processus électoral

A l’heure où les efforts déployés pour la constitution de listes consensuelles n’ont pas abouti dans toutes les villes et les localités libanaises, tout porte à croire que le climat électoral sera différent d’une région à l’autre selon que le scrutin prendra la forme d’une bataille féroce ou d’une opération de pure forme. Les observateurs portent aujourd’hui une attention particulière à la situation prévalant dans la banlieue-sud au lendemain de la proclamation par le ministre de l’Information, M. Bassem Sabeh, du «divorce» entre le Hezbollah et le président Hariri. Pour les observateurs, le chef du gouvernement a visiblement choisi de sauvegarder son alliance avec le chef du Législatif, M. Nabih Berry. Ils étaient d’ailleurs d’accord tous les deux sur la nécessité de demander à leurs partisans et à leurs proches de s’abstenir de se lancer dans la bataille électorale. Si le «problème» de la banlieue-sud est donc pratiquement réglé, la question reste de savoir si l’alliance conclue entre les présidents Berry et Hariri sera respectée à Beyrouth et si elle ne va pas là aussi être brisée. Les arguments du Hezbollah Car les arguments avancés par le Hezbollah pour expliquer son insistance à participer directement à la bataille municipale ne sont pas seulement valables dans la banlieue-sud et peuvent tout aussi bien être repris pour la capitale. Le Hezbollah estime en effet qu’un membre de parti accédant à un poste de responsabilité est plus en mesure de «servir» qu’un «indépendant» aussi compétent soit-il. Pour les observateurs, il faudra attendre l’issue de l’échéance au Mont-Liban pour savoir comment vont tourner les choses dans les autres régions. Des forces politiques attendent en effet les résultats de la première étape pour prendre position. Cela est particulièrement valable pour «Amal» et le Hezbollah qui ne pourront ignorer les résultats dans la banlieue-sud lorsqu’il s’agira d’adopter un mode d’action pour la Békaa et le Liban-Sud. Le «divorce» proclamé entre M. Hariri et le Hezbollah pourrait également avoir des répercussions à Beyrouth où certains observateurs estiment possible la conclusion entre le Hezbollah et le courant aouniste d’une alliance qui aboutirait à la constitution d’une liste qui obtiendrait l’appui du député Najah Wakim. Alliance improbable Il reste que cette alliance est improbable pour d’autres qui font valoir que certains des partisans du général Aoun sont mécontents parce qu’ils estiment que l’ancien chef du gouvernement n’aurait pas dû préciser les parties susceptibles d’être pressenties pour la constitution d’une alliance et qu’il n’aurait pas dû, non plus, critiquer le président Amine Gemayel et M. Dory Chamoun. Certains parlementaires vont même jusqu’à affirmer que la prise de position du général Aoun a démontré que le courant aouniste n’est pas aussi large que certains le pensaient et qu’il n’est en définitive qu’un courant d’opposition qui ne peut regrouper et qui ne regroupe que des «opposants». Quoi qu’il en soit, et à vingt-quatre heures de la première étape des municipales, tous les regards sont désormais tournés vers le Mont-Liban où l’échéance du scrutin de demain va sans doute déterminer, pour toutes les parties et pour la population, la voie à suivre dans les trois semaines à venir.
A l’heure où les efforts déployés pour la constitution de listes consensuelles n’ont pas abouti dans toutes les villes et les localités libanaises, tout porte à croire que le climat électoral sera différent d’une région à l’autre selon que le scrutin prendra la forme d’une bataille féroce ou d’une opération de pure forme. Les observateurs portent aujourd’hui...