Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le courant aouniste au Chouf se démarque du leader du PNL tout en l'appuyant personnellement

Ironie du sort: dans le propre fief de M. Dory Chamoun, à Deir el-Kamar, le principal partenaire politique du PNL, en l’occurrence le courant «aouniste», est l’allié de la liste soutenue par M. Nagi Boustany et opposée à celle présidée par M. Chamoun, cet exemple-type illustre à quel point les considérations familiales et locales l’emportent, le plus souvent, dans les élections municipales sur les grandes alliances nationales. Le représentant du courant «aouniste» au Chouf, M. Ghiath Boustany — fils de feu Fouad Ephrem Boustany — nous a exposé en toute franchise et sincérité les tenants et les aboutissants de la position des partisans du général Michel Aoun à Deir el-Kamar. Nous recevant dans le cadre enchanteur (typiquement libanais) de la grande demeure familiale surplombant la place de Deir el-Kamar, M. Boustany tient à affirmer, d’entrée de jeu, que le courant «aouniste» n’est nullement opposé à M. Chamoun en personne et que ses partisans voteront incontestablement pour le leader du PNL. «Il y a eu dès le départ un problème de communication et de coordination avec M. Chamoun, précise M. Boustany. Le leader du PNL a posé sa candidature alors que nous avions déjà entrepris depuis longtemps des contacts et abouti à un accord électoral avec nos actuels colistiers. Notre liste, appuyée par M. Nagi Boustany, a donc été mise sur pied bien avant la candidature de M. Chamoun. La candidature du leader du PNL nous a surpris et nous a placé dans une mauvaise posture. Lorsque M. Chamoun a pris sa décision, c’était trop tard, et nous ne pouvions plus faire marche arrière». Mais bien au-delà de ce problème de communication (somme toute de pure forme), l’approche suivie par M. Chamoun et le courant «aouniste» dans cette bataille des municipales a été clairement divergente. «Notre but, précise M. Ghiath Boustany, était, d’emblée, de faire élire au conseil municipal une équipe de jeunes, dynamiques et dévoués à la chose publique. Nous prônons un changement réel qui se ferait par le biais d’une élite, par le biais de jeunes cadres compétents. Nous ne voulons pas d’un retour au jeu traditionnel classique. Lorsque nous avons entamé nos contacts pour la formation de la liste, notre critère de choix était la qualité et la compétence». Qualifiant de «traditionnels» les colistiers de M. Chamoun, M. Boustany précise que la liste au sein de laquelle le courant «aouniste» est représenté est celle du «renouveau et du changement». Réaffirmant à plusieurs reprises que leur option n’est en aucun cas dirigé contre M. Chamoun et que celui-ci bénéficiera personnellement des voix «aounistes», M. Boustany précise que Deir el-Kamar a besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’un nouveau souffle. «Deir el-Kamar, souligne M. Boustany, est le centre d’attraction du Chouf et des déplacés chrétiens. Une municipalité dynamique à Deir el-Kamar constituera un pôle d’attraction pour l’ensemble du Chouf car son action aura un effet non seulement sur la localité, mais également sur l’ensemble de la région». De l’avis unanime, la localité de Deir el-Kamar est ainsi appelée à jouer un rôle charnière dans la montagne druzo-chrétienne. Reste à espérer que les adversaires d’aujourd’hui — mais néanmoins alliés politiques — sauront dépasser après le 24 mai les querelles de clocher pour mener à bien une action conjointe dont la région a urgemment besoin dans plus d’un domaine.
Ironie du sort: dans le propre fief de M. Dory Chamoun, à Deir el-Kamar, le principal partenaire politique du PNL, en l’occurrence le courant «aouniste», est l’allié de la liste soutenue par M. Nagi Boustany et opposée à celle présidée par M. Chamoun, cet exemple-type illustre à quel point les considérations familiales et locales l’emportent, le plus souvent, dans les...