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Actualités - CHRONOLOGIE

Androgynie Glam et peines de coeur BCBG (photo)

Le rock a fait son apparition vendredi en compétition à Cannes avec une ode au «glam rock» anglais des 70’s, «Velvet goldmine», de l’Américain Todd Haynes, une œuvre aux accents de chanson pop, en partie inspirée par David Bowie. La journée de vendredi a aussi permis de découvrir le quatrième et dernier long métrage français en compétition, «L’école de la chair», tiré du roman du Japonais Yukio Mishima. Un film tout juste sorti de la salle de montage puisque, comme l’a précisé le réalisateur Benoît Jacquot lors de sa conférence de presse, le dernier tour de manivelle a été donné le 22 avril. Après «La fille seule» et «Le septième ciel», Jacquot retrouve Isabelle Huppert qu’il avait dirigée 18 ans auparavant dans «Les ailes de la Colombe». Cette fois, la comédienne — qui a été la maîtresse de cérémonie de la soirée d’ouverture du festival et sera de nouveau de service lors de la clôture dimanche — prête ses traits à Dominique, une jeune femme BCBG, nantie d’une bonne situation dans le milieu de la mode. Agée d’une quarantaine d’années, divorcée, sans enfants, Dominique tombe amoureuse d’un garçon de vingt ans, Quentin (Vincent Martinez). Le jeune homme survit en se prostituant et partage ses faveurs entre hommes et femmes. Benoît Jacquot donne libre cours avec ce nouveau film à sa fascination pour les extrêmes (on y remarquera Vincent Lindon en travesti), avec comme toujours la retenue et le goût pour l’épure d’un réalisateur élégant et froid. Son cinéma traite de thèmes douloureux, mais le milieu très parisien dans lequel il place son histoire incite difficilement à la compassion pour son héroïne. Le flou entre les sexes L’androgynie, le flou entre les sexes sont au centre de «Velvet Goldmine», l’autre film en compétition, de l’Américain Todd Haynes. Quelques jours après «Las Vegas Parano», de Terry Gilliam, le réalisateur de «Safe» s’attache à faire revivre à son tour une tranche de contre-culture. Haynes pose sa caméra sur le «glam rock» des années 70, cette musique née contre le rock «Peace and love» des années 60 immortalisées par Gilliam. Avec Todd Haynes, le spectateur part à la recherche de Brian Slade/Max Demon (Jonathan Rhys-Meyers), pop star qui évoque à plus d’un titre le David Bowie des années «Ziggy Stardust». Le film de Todd Haynes trace un parallèle entre Oscar Wilde et son Slade/Bowie sans que le lien soit toujours très explicite. Mais la musique de ces années de décadence étincelante est très bien restituée. Si l’on voit mal cette production pouvoir prétendre à la Palme d’Or, elle possède tous les ingrédients pour devenir un film-culte pour aficionados des séances de minuit. La musique était aussi à l’honneur vendredi, avec «Tango», de l’Espagnol Carlos Saura, présenté hors compétition. En fin de journée, Catherine Trautmann, ministre français de la Culture, devait remettre les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur à Martin Scorsese, président du jury.
Le rock a fait son apparition vendredi en compétition à Cannes avec une ode au «glam rock» anglais des 70’s, «Velvet goldmine», de l’Américain Todd Haynes, une œuvre aux accents de chanson pop, en partie inspirée par David Bowie. La journée de vendredi a aussi permis de découvrir le quatrième et dernier long métrage français en compétition, «L’école de la...