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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Israël dénonce la guerre psychologique américaine Il n'y a pas d'accord sur un redépoiement de 13% en Cisjordanie, réaffirme Netanyahu

Face aux critiques de certains de ses ministres, Benjamin Netanyahu persiste et signe: «Rien n’a été conclu lors des pourparlers avec le secrétaire d’Etat et aucun accord n’a été donné à un redéploiement de 13% en Cisjordanie», a-t-il affirmé devant le gouvernement réuni à Jérusalem, tandis que le ministre de la Sécurité publique Avigdor Kahalani accusait Washington de livrer à Israël une «guerre psychologique». Mardi soir, le porte-parole du département d’Etat James Rubin avait déclaré que le jour n’était «plus très loin» où les Etats-Unis auraient à annoncer qu’ils renonçaient à leurs efforts pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, dans l’impasse depuis 14 mois. Avigdor Kahalani a estimé que les propos de Rubin «font partie des pressions exercées sur Israël». Le ministre du Tourisme Moshe Katzav a pour sa part accusé les Etats-Unis de prendre le parti des Palestiniens. «Les Américains ne jouent pas un rôle positif dans le processus de paix. S’ils remplissaient leur rôle d’honnêtes courtiers, au lieu de soutenir complètement la position palestinienne, Arafat se contenterait de ce qu’on lui offre», a-t-il affirmé. Devant les ministres de son Cabinet, Benjamin Netanyahu a réaffirmé que le projet d’accord en discussion sur le retrait israélien en Cisjordanie devrait inclure l’ensemble des trois redéploiements militaires initialement prévus par les accords d’autonomie. M. Netanyahu a souligné qu’il «préférait arriver à une entente qui comprenne aussi le troisième redéploiement, pas seulement le premier et le deuxième», selon le communiqué officiel du Conseil des ministres. «Il est important que l’accord couvre l’ensemble du processus intérimaire (d’autonomie), de façon à éviter une crise sur la question du troisième redéploiement dans deux ou trois mois», a ajouté M. Netanyahu cité par le communiqué. Critiques M. Netanyahu a une nouvelle fois démenti avoir accepté le chiffre de 13% lors de ses discussions la semaine dernière à Washington avec le secrétaire d’Etat Madeleine Albright, précisant qu’aucun accord n’avait été conclu à cette occasion. Cette intransigeance a été critiquée par plusieurs membres du gouvernement, qui se sont inquiétés de la manière dont M. Netanyahu conduit les affaires. Le ministre des Infrastructures nationales Ariel Sharon et celui du Tourisme Moshé Katzav ont regretté qu’aucun débat n’ait été organisé au sein du Cabinet sur les efforts de relance du processus de paix notamment lors du voyage de M. Netanyahu aux Etats-Unis. Le ministre des Sciences Michaël Eytan a de son côté averti ses collègues qu’une crise sérieuse pouvait éclater avec les Etats-Unis sans même qu’ils aient été informés de ses tenants et aboutissants. M. Netanyahu a promis à ses ministres qu’il les tiendrait au courant des nouveaux éléments dans le dossier du processus de paix, avant son départ pour la Chine où il doit effectuer une visite officielle du 26 au 28 mai, à l’invitation de son homologue chinois Zhu Rongji. S’agissant de la conférence de paix à laquelle ont appelé la France et l’Egypte, à l’occasion de la visite à Paris du président Hosni Moubarak, le chef de la diplomatie française Hubert Védrine a écarté une participation, dans un premier temps, de M. Netanyahu. «Il est impossible de réunir une conférence des pays résolus à sauver la paix avec la participation du premier ministre israélien. C’est pourquoi il faut la prévoir en deux temps», a-t-il déclaré au quotidien israélien «Haaretz». A Damas par ailleurs, le quotidien «Techrine» estime que la proposition franco-égyptienne pourrait être bénéfique pour la paix au Proche-Orient. «Il serait possible d’exercer des pressions sur le gouvernement israélien en conjuguant les efforts lors d’une conférence élargie qui réaffirmerait les principes de la paix et dévoilerait la politique de sabotage de Benjamin Netanyahu», selon «Techrine». «Une telle conférence prouverait aux Israéliens eux-mêmes que leur gouvernement les mène dans une impasse», ajoute le quotidien. Selon «Techrine», «les dirigeants américains évitent d’entrer en conflit avec Israël parce qu’ils prennent au sérieux les menaces de Netanyahu et du lobby sioniste». «En Europe, la situation est différente», ajoute le quotidien, selon lequel «les dirigeants européens sont conscients des retombées de l’arrêt du processus de paix».
Face aux critiques de certains de ses ministres, Benjamin Netanyahu persiste et signe: «Rien n’a été conclu lors des pourparlers avec le secrétaire d’Etat et aucun accord n’a été donné à un redéploiement de 13% en Cisjordanie», a-t-il affirmé devant le gouvernement réuni à Jérusalem, tandis que le ministre de la Sécurité publique Avigdor Kahalani accusait...