Viols à l'armée

L’armée canadienne est le paradis de la promiscuité, du harcèlement sexuel et même du viol, affirme l’hebdomadaire canadien «Macleans’s». L’enquête ne recense pas moins de 27 cas de femmes ayant subi des agressions sexuelles peu après leur incorporation dans l’armée canadienne. Le magazine conclut que «ces affaires (...) révèlent une culture, particulièrement dans la marine et les unités opérationnelles, de promiscuité sans limite assortie de harcèlement, de beuveries conçues comme un mode de vie et pour laquelle les femmes ne sont pas beaucoup plus qu’un gibier pour prédateurs sexuels». Les témoignages montrent également que, souvent, ce sont les victimes et non les agresseurs qui font l’objet de punitions. Le reportage publie le récit de 13 femmes agressées. L’une d’entre elles, qui avait 18 ans au moment des faits, raconte qu’elle a été enlevée au cours d’une soirée et conduite dans une autre pièce où elle a été violée tandis que des soldats en gardaient la porte. Personne n’a répondu, affirme-t-elle, à ses appels à l’aide. Même son frère, qui était également militaire, lui avait demandé de ne pas porter plainte pour éviter de nuire à leurs deux carrières et de compromettre leurs rapports avec leurs collègues. Le parlementaire, porte-parole de l’opposition pour les questions de défense, Art Hanger, a déclaré qu’il avait demandé un rapport au département de la Défense nationale sur l’importance du phénomène. Art Hanger, qui a visité l’ensemble des bases canadiennes, a déclaré avoir recueilli «des plaintes de plusieurs femmes pour harcèlement et agression sexuels». «Je pense que le nombre d’incidents de nature sexuelle a considérablement augmenté», a-t-il ajouté. (AFP)