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Actualités - CHRONOLOGIE

Khartoum profite des dissensions au sein de l'opposition armée Offensive soudanaise contre les rebelles sudistes : 60 morts

Les forces gouvernementales soudanaises ont repris plusieurs localités dans les régions du Haut-Nil et du Bahr el-Ghazal dans le sud du pays au terme de combats avec les rebelles sudistes qui ont fait près de 60 morts, selon la presse. Selon le quotidien «al-Osboue» hier, des combattants de milices tribales et des Forces de défense populaire (pro-gouvernementales) ont repris la ville de Nyam Lale ainsi que trois villages dans le nord du Bahr el-Gazal détenus par l’Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA). L’armée gouvernementale a infligé de lourdes pertes aux rebelles et saisi deux camions ainsi que plusieurs pièces d’artillerie lourde, des fusils automatiques et des munitions, ajoute le journal. Aucune précision n’a été donnée sur le nombre de personnes tuées dans ces combats, mais al-Osboue cite un député selon lequel les rebelles ont tué 35 membres des milices tribales lors de raids menés sur les frontières entre le sud et le nord du pays. D’autre part, le chef d’état-major des Forces de défense sud-soudanaise (FDSS, pro-gouvernementales), Elijah Hoan, a déclaré que ses hommes avaient repris la ville de Jokaw dans l’Etat du Haut-Nil sur la frontière éthiopienne, lors d’une bataille qui a duré plus de quatre heures contre les forces de la SPLA. «Nos forces ont repris le contrôle total de la ville de Jokaw après en avoir écarté les rebelles», a-t-il indiqué dans des déclarations au quotidien Akhbar al-Youm. Les FDSS regroupent des membres des milices de factions sud-soudanaises qui se sont ralliées à Khartoum en avril 1997. Par ailleurs, rien ne va plus sur le terrain entre mouvements de l’opposition soudanaise qui contrôlent les poches de Menza et de Qesan (sud-est) conquises il y a plus d’un an sur les forces de Khartoum dans la région du Nil Bleu, le long de la frontière éthiopienne. Les responsables de l’Alliance nationale soudanaise (SNA, guérilla nordiste) qui tiennent Menza ne mâchent pas leurs mots à l’égard de l’Armée de libération populaire du Soudan (SPLA, guérilla sudiste) avec laquelle la SNA est censée être alliée au sein de l’Alliance démocratique nationale (NDA), regroupant l’opposition au régime de Khartoum. Pillages et vols «Ils maltraitent les gens, les pillent, les volent», affirme Mokhtar Mubarak, le responsable de la zone «libérée» de Menza, 1800 km2 comprenant 21 villages peuplés d’une quarantaine de milliers d’habitants. Adub, un instituteur qui a fui avec des dizaines d’autres Soudanais la zone SPLA, plus au sud sur les rives du Nil Bleu, accuse les forces de John Garang d’avoir mis à sac son école, brûlé les livres et détruit le mobilier. Sur le plan militaire, les forces des deux mouvements ont pour objectif de prendre en tenaille, par les deux rives du Nil, Damazin et le barrage de Rosseries qui alimente Khartoum en électricité. Pourtant la coordination s’avère difficile. John Garang est officiellement chef d’état-major des opérations militaires de l’opposition. «Sur le papier», précise Maghrab Ali l’officier commandant des Forces alliées soudanaises (SAF), bras armé du SNA, dans la zone de Menza. Originaires du nord arabo-islamique et issus des milieux de la gauche syndicale soudanaise, les responsables de SNA s’inquiètent également de la revendication de la SPLA de voir inclus l’Etat du Nil Bleu dans un futur Sud-Soudan, chrétien et africain, rêvé par John Garang. «Le Nil Bleu n’appartient pas au sud», affirme-t-il. «Cela deviendra un problème pour l’avenir», estime Djamal Ali Etom, notant également que la SPLA n’a pas de parti politique, ni de programme social. Quant aux négociations entre Khartoum et la SPLA, qui se sont déroulées récemment à Nairobi sous les auspices de l’Autorité intergouvernementale de développent (IGAD), dont les nordistes sont exclus, il les qualifie de «comédie». «Nous sommes heureux de ne pas en être, car ce n’est pas sérieux», dit-il. Ces négociations ont abouti à un accord de principe sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sud-Soudan, qui ouvre la possibilité d’une partition du Soudan, à laquelle la SNA est totalement opposée. (AFP-Reuters)
Les forces gouvernementales soudanaises ont repris plusieurs localités dans les régions du Haut-Nil et du Bahr el-Ghazal dans le sud du pays au terme de combats avec les rebelles sudistes qui ont fait près de 60 morts, selon la presse. Selon le quotidien «al-Osboue» hier, des combattants de milices tribales et des Forces de défense populaire (pro-gouvernementales) ont repris la...