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Actualités - OPINION

Salut Brigitte !

Mourir n’était vraiment pas ton genre, toi qui semblait être née debout et pour de bon. Il n’y a personne qui ne t’ait dû quelque chose au cours de cette vie qui fut la tienne et vient de se terminer. George d’abord, ce mari infiniment admiré dont tu fus la compagne et que tu aidas à chaque étape de sa création. Présente, laborieuse, vaillante et douée pour le réel dont tu tiras subsistance et animation, cigale et fourmi, épouse et collaboratrice, toujours «là». Les artistes libanais ensuite, que tu lanças et suivis dans tes deux galeries de Aïn el-Mreissé, puis dans ta galerie parisienne de la rue des Tourelles. Les amis enfin, ceux qui te demeurèrent fidèles au-delà de la mort du poète. Et puis ton fils, «le Poney», évidemment. Tu étais gaie, Brigitte, dans une vie qui ne le fut pas toujours, dans une société qui ne te reconnut pas toujours non plus, surtout pendant tes derniers mois, où tu te baignais dans cette Méditerranée que tu préférais (pour nager) à ta Bretagne atlantique et natale. Ne t’en fais pas Brigitte, Beyrouth se souvient de toi, comme le fit Farès Boueiz qui te rendit, en visite à Paris, le dernier hommage, amical et officiel à la fois, dont tu avais tant besoin. Je ne verserai pas plus longtemps dans le pathos: ce n’était pas ton genre non plus... .
Mourir n’était vraiment pas ton genre, toi qui semblait être née debout et pour de bon. Il n’y a personne qui ne t’ait dû quelque chose au cours de cette vie qui fut la tienne et vient de se terminer. George d’abord, ce mari infiniment admiré dont tu fus la compagne et que tu aidas à chaque étape de sa création. Présente, laborieuse, vaillante et douée pour le réel dont tu...