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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Netanyahu plus intransigeant que jamais Albright tente quand même de rassurer Arafat (photo)

Alors que Yasser Arafat se faisait consoler à Londres par le secrétaire d’Etat Madeleine Albright qui lui assurait qu’il n’était nullement question pour les Etats-Unis «d’édulcorer» leurs propositions sur l’ampleur du retrait israélien en Cisjordanie rejetées par Benjamin Netanyahu, ce dernier rentrait des Etats-Unis triomphant et plus intransigeant que jamais Lors d’une conférence de presse hâtivement convoquée à Jérusalem, le premier ministre de l’Etat hébreu s’inscrivait en faux contre des informations rapportées par la radio publique israélienne selon lesquelles il aurait accepté le principe d’un retrait de 13%, tel que proposé par Washington: «Rien de tel n’a été convenu» a-t-il indiqué; «nous avons simplement évoqué de nouvelles idées», mais il n’y a pas eu de percée, confirmant ainsi indirectement le blocage total sur le volet israélo-palestinien. Très sûr de lui, M. Netanyahu a vivement dénoncé les manifestations massives organisées jeudi dernier par les Palestiniens, pour marquer le 50ème anniversaire de l’exode des réfugiés qui a suivi la création de l’Etat d’Israël. «Nous voulons constater que les Palestiniens respectent leurs engagements, et je regrette que les dirigeants des pays arabes n’aient pas condamné les violences qui ont accompagné la «Nakba» et le principe même de cette commémoration, par laquelle les Palestiniens s’affligent de la création d’Israël», a-t-il affirmé. Cinq Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne et des centaines blessés par balles lors de la commémoration de la Nakba (catastrophe). M. Netanyahu s’est félicité du soutien qu’il a reçu aux Etats-Unis, en particulier au sein du Congrès. «J’ai trouvé aux Etats-Unis beaucoup de sympathie pour notre cause, notamment dans les deux chambres du Congrès et au sein de l’opinion», a-t-il dit. Selon la presse israélienne, le chef du gouvernement a menacé de «mettre le feu à Washington» si l’Administration américaine tentait de le rendre responsable du blocage du processus de paix. M. Netanyahu a souligné que les «nouvelles idées» lui avaient été présentées dimanche par l’émissaire spécial américain Dennis Ross. «Nous avons envisagé le cadre dans lequel se dérouleront les discussions sur le statut définitif des territoires (palestiniens) et du rôle des Etats-Unis dans ce cadre», a dit M. Netanyahu. «Enfin, nous avons indiqué que nous sommes prêts à céder des territoires à condition que cela ne mette pas notre sécurité en danger, et nous voulons que l’ensemble des retraits que nous envisageons se passent dans un cadre pré-établi», a-t-il affirmé. Le président Bill Clinton, qui se trouvait hier à Londres, a fait part de ses «espoirs» d’un déblocage des pourparlers, et s’est refusé à incriminer M. Netanyahu. Les parties concernées «travaillent dur» et «de bonne foi», a-t-il dit. La radio israélienne avait affirmé auparavant que M. Netanyahu avait accepté un redéploiement de 13% en Cisjordanie à condition qu’il soit le dernier avant des négociations sur un statut final des territoires de Cisjordanie et Gaza. L’Autorité palestinienne a catégoriquement rejeté cette condition. «Nous avons accepté un retrait de 13% à condition qu’il y ait un troisième retrait», a expliqué le ministre de la Coopération internationale Nabil Chaath. Aucune avancée Pendant ce temps, à Londres, le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright tentait de rassurer le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, en excluant d’édulcorer les propositions américaines sur le retrait israélien de Cisjordanie, rejetées par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. «Nous n’allons pas édulcorer les points clos de nos propositions», a affirmé James Rubin, le porte-parole du département d’Etat, à l’issue de la rencontre organisée à la hâte entre Mme Albright et M. Arafat. Mme Albright, qui a rencontré à deux reprises M. Netanyahu la semaine dernière à Washington, a fait «le point de la situation avec Yasser Arafat, à la faveur de la rencontre d’une heure et demie, s’est contenté d’indiquer dans un premier temps M. Rubin. Le porte-parole a cependant confirmé qu’il n’y a avait eu «aucune avancée» lors des discussions entre le premier ministre israélien et les responsables américains. «Nous travaillons sur les problèmes en suspens», a-t-il ajouté. «M. Netanyahu n’a rien proposé de tangible à Mme Albright», a constaté de son côté Yasser Arafat, qui a été également reçu à Downing Street par le premier ministre britannique Tony Blair. «Mais nous attendons la poursuite des efforts américains et européens» pour sortir le processus de l’impasse, a-t-il ajouté. La nouvelle rencontre entre Madeleine Albright et Yasser Arafat s’est déroulée en présence du principal négociateur américain pour le Proche-Orient Dennis Ross, dans un des grands hôtels londoniens qui avait accueilli voici quinze jours des navettes infructueuses de Mme Albright entre MM. Arafat et Netanyahu. Avant de quitter pour Londres la capitale norvégienne, où ont été secrètement négociés les accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, M. Arafat a estimé que M. Netanyahu portait «seul, la responsabilité de l’échec des récentes réunions de Londres et de Washington». Blair «frustré» De son côté, le premier ministre britannique Tony Blair a fait savoir enfin de soirée qu’il partageait «la frustration» du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat devant l’absence de progrès du processus de paix israélo-palestinien. Commentant un bref entretien qu’ont eu les deux hommes en fin d’après-midi au 10 Downing Street à Londres, le porte-parole de M. Blair a indiqué que M. Arafat avait exprimé «son inquiétude à propos des récentes violences (dans la bande de Gaza) et sa frustration face au manque de progrès» dans les négociations. «Le premier ministre (britannique) a dit qu’il partageait cette frustration», a souligné le porte-parole, ajoutant que Tony Blair continuait à juger «réaliste» la proposition américaine d’un retrait militaire israélien de 13% de la Cisjordanie. (AFP, Reuters)
Alors que Yasser Arafat se faisait consoler à Londres par le secrétaire d’Etat Madeleine Albright qui lui assurait qu’il n’était nullement question pour les Etats-Unis «d’édulcorer» leurs propositions sur l’ampleur du retrait israélien en Cisjordanie rejetées par Benjamin Netanyahu, ce dernier rentrait des Etats-Unis triomphant et plus intransigeant que jamais Lors...