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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Dramatique appel de Chirac à Clinton : usez de votre puissance de persuasion sur Israël

Le président français Jacques Chirac a souhaité vendredi à Birmingham que les Américains «aient assez de puissance de persuasion» pour faire accepter à Israël leurs propositions de retrait limité de Cisjordanie. «Je crois que le plan américain, qui a été accepté par le président Yasser Arafat, est vraiment l’extrême de ce qui peut, même sans respecter tous les engagements pris, être donné aux Palestiniens», a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse après une première séance de travail du G8 Washington, rappelle-t-on, réclame que l’armée israélienne évacue au moins 13,1% du territoire de la Cisjordanie, alors que le premier ministre Benjamin Netanyahu a refusé jusqu’à présent d’en céder plus de 9%. «Je souhaite que les Américains aient assez de puissance de conviction pour convaincre le premier ministre M. Netanyahu d’accepter vraiment ce qui est un petit minimum, si on compare aux ambitions élevées qui étaient celles de ses prédécesseurs», a commenté Jacques Chirac. «Je crois, a insisté le président français, que tout retard dans le processus de paix — si on peut encore parler de processus de paix — est extrêmement dangereux, et plus on retarde, plus le danger s’accroît». «La France, a-t-il poursuivi, est consternée par une situation qui nous fait désespérer de voir repartir le processus de paix». Différence «de tonalité» avec Clinton L’«engagement» du premier ministre israélien à l’égard du processus de paix au Proche-Orient a donné lieu hier à une «légère différence de tonalité» entre les présidents français et américain, selon le porte-parole de la présidence française Catherine Colonna. Les deux chefs d’Etat ont exprimé, au cours d’un déjeuner à Birmingham avant l’ouverture du G8, «la même préoccupation devant les blocages du processus de paix» et «tous deux ont estimé que le temps presse car il ne joue pas en faveur de la paix». Mme Colonna n’a pas voulu expliciter davantage leurs «différences» de jugement sur la volonté de paix de M. Netanyahu, estimant être allée dans sa formulation «aussi loin que possible». Jacques Chirac a apporté son soutien aux propositions formulées par le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright, lors de sa rencontre à Londres avec M. Netanyahu, sur un prochain retrait israélien de Cisjordanie. Il a relevé que ces proposition restaient «en retrait» par rapport aux accords d’Oslo mais que «les Palestiniens avaient eu la sagesse de les accepter pour montrer leur volonté de paix et leur engagement dans la poursuite du processus de paix». Le porte-parole français a rapporté d’autre part que le président Clinton considérait qu’il fallait «agir rapidement» et qu’il n’y avait «pas d’issue dans le statu quo actuel».
Le président français Jacques Chirac a souhaité vendredi à Birmingham que les Américains «aient assez de puissance de persuasion» pour faire accepter à Israël leurs propositions de retrait limité de Cisjordanie. «Je crois que le plan américain, qui a été accepté par le président Yasser Arafat, est vraiment l’extrême de ce qui peut, même sans respecter tous les...