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Actualités - REPORTAGE

Pullmantourisme Jerach, la Mer Morte : on baigne dans l'Antique ... (photos)

Pour le lancement d’une ligne de bus Beyrouth-Amman-Beyrouth la société «Transport & Tourism Services» a organisé -pour la presse- un tour de quatre jours en Jordanie. Au programme: visite des sites de Jerach, du Mont Nebo et baignade dans la mer Morte... Point de départ: le siège de la société, Sami el Solh, près du rond-point Tayouné, 9h du matin. Là, un Pullmann Mercedes flambant neuf attend les voyageurs. Spacieux, propre, climatisé, deux écrans vidéo, des toilettes... Une hôtesse qui s’occupe des passagers et des formalités aux douanes... On se croirait en avion, les vrombissements des moteurs en moins et le paysage en plus. Après les verdoyances d’Aley, Bhamdoun, Sofar, on traverse Chtaura, Masnaa et nous voici au poste frontalier libanais et syrien. Ensuite, durant un peu moins de trois heures, les larges plaines syriennes déploient des champs agricoles puis sur des étendues semi-désertiques. On contourne la périphérie de Damas et on traverse quelques villages, et voici le Royaume hachémite. Les douaniers, comme la plupart des Jordaniens sans doute, se montrent courtois et même affables. Paysages Bibliques De la frontière syro-jordanienne (où un accompagnateur touristique nous rejoint) à la capitale, une heure de route: des étendues assez arides, ponctuées de quelques lopins agricoles arrosés par le «Yarmouk», un affluent du Jourdain. «Là où selon l’Ancien Testament, Jacob a combattu et vaincu un ange du Seigneur», explique le guide. Visiter la Jordanie c’est, en effet, parcourir des paysages bibliques. A l’instar du Mont Nebo, où se trouve, dit-on, la sépulture de Moïse. C’est de cette colline qu’il aperçut la terre promise avant de mourir. Une plate-forme naturelle de laquelle on contemple la vallée du Jourdain, la mer Morte et, par temps clair, les toits de Jérusalem. Sur ce site, situé à une quarantaine de kilomètres au sud d’Amman, s’élève un sanctuaire datant de mille cinq cents ans. Les vestiges de cette église construite au IVème siècle après J.-C. ont été découverts en 1933 par les Franciscains, qui continuent jusqu’à ce jour à s’occuper, avec une équipe d’archéologues, des travaux de restauration. Et notamment de superbes pavements de mosaïque datant du VI ème siècle aux dessins géométriques, fleuris ou représentant des scènes de la vie pastorale. Les mosaïques ont d’ailleurs leur cité en Jordanie: «Adaba». Située à dix minutes du Mont Nébo, cette ville abrite plusieurs églises et musées où l’on peut admirer de nombreuses collections. La plus remarquable est sans doute une carte de l’ancienne Palestine qui tapisse, en tesselles, l’église grecque-orthodoxe St-Georges construite sur les ruines d’une église Byzantine datant de 560 après J.-C. Jerach Des mosaïques, on en trouvera encore dans l’enceinte de «Jerach», l’une des plus célèbres «Decapolis» (dix cités de la Jordanie septentrionale et de la Syrie méridionale contrôlées par l’Empire romain). Erigée au premier siècle de l’ère chrétienne, «Jerach» ou «Gerasa» (son nom romain) se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord d’Amman. On y accède par «le portique d’Hadrien», construit pour commémorer la visite d’Hadrien à Gerasa en 129 après J.C.. Les vestiges de «Jerach» sont relativement bien conservés. Notamment les deux théâtres qui présentent des gradins presque intacts, des scènes élevées sur des podiums, décorées de niches et de portes somptueuses. Il reste également de la cité romaine, une grande place ovale délimitée par 56 colonnes et qui garde son dallage d’origine. Il y a là aussi un temple dédié à Zeus; un quartier de boutiques; le «Nymphée», une fontaine monumentale ainsi qu’une large voie pavée, le «Cardo Maximum», principale artère de la ville flanquée de plus de 500 colonnes. «Jerach» offre également à la vue des traces du règne de l’Empereur byzantin Justinien, à travers une série d’églises à pavement de mosaïques construites sous son règne, au VI ème siècle après J.C.. Mer Morte Après un tel parcours historique, rien de mieux qu’une trempette dans les eaux hyper-salées de la mer Morte, suivie d’un bain de boue, pour se détendre. Située au point le plus bas de la terre, dans une dépression naturelle qui atteint les 394m au-dessous du niveau de la Méditerranée, ses eaux, riches en sels minéraux, ont une teneur en chlorure de sodium quatre fois plus élevée que celle de la grande bleue. A part ses propriétés thérapeutiques, l’eau de cette mer intérieure a un effet bouée. Impossible de s’y noyer, inutile de bouger, on flotte tout simplement. Regroupée autour d’un superbe théâtre romain, qui trône en plein centre-ville, Amman se caractérise par son uniformité architecturale et sa modernité. La ville est propre, les édifices, peu élevés, sont habillés de pierres blanches et l’infrastructure routière est remarquable. Il n’y a pas à proprement parler de vie nocturne, mais de nombreux restaurants, joliment aménagés à l’ancienne, déclinent les traditions de l’hospitalité jordanienne. Avec musique bédouine et arôme de café à la cardamome... Mythe, histoire et hospitalité, en trois mots tout le charme du tourisme jordanien...
Pour le lancement d’une ligne de bus Beyrouth-Amman-Beyrouth la société «Transport & Tourism Services» a organisé -pour la presse- un tour de quatre jours en Jordanie. Au programme: visite des sites de Jerach, du Mont Nebo et baignade dans la mer Morte... Point de départ: le siège de la société, Sami el Solh, près du rond-point Tayouné, 9h du matin. Là, un Pullmann...