Le synode pour l'Asie cite la coexistence prometteuse entre chrétiens et musulmans au Liban

Le synode pour l’Asie qui se tenait depuis environ trois semaines au Vatican, sous la présidence du pape Jean-Paul II, a achevé hier ses travaux, par la publication d’un message final dans lequel le Liban est présenté comme un modèle de «coexistence prometteuse». Le message final demande également que le «cachet spécial» de Jérusalem, Ville sainte pour les trois grandes religions monothéistes, soit reconnu. Le synode réclame la levée de l’embargo économique qui frappe l’Irak et éprouve durement sa population civile. Il invite enfin à une solidarité internationale qui permettrait, autour de l’an 2.000, de réduire significativement la dette publique des pays du tiers-monde. Au sujet du dialogue interreligieux, le message synodal affirme: «Le dialogue entre les religions est devenu une nécessité impérieuse dans le continent asiatique, où vit une société multiraciale, multiconfessionnelle et multiculturelle. En ce temps, l’Eglise déploie des efforts énergiques à la rencontre d’autres religions millénaires. Le dialogue entre les religions doit être une rencontre respectueuse et sincère, dont les protagonistes souhaitent connaître l’autre et apprendre de lui par un échange mutuellement enrichissant, comme tentent de le faire les chrétiens et les musulmans du Liban à l’ombre d’une coexistence prometteuse». Le message final du synode pour l’Asie invite aussi à la paix et à la justice, affirmant que l’Eglise «se sent concernée par toutes les épreuves dont souffrent certains peuples dans un certain nombre d’Etats asiatiques». En particulier, le message rappelle que la question de Jérusalem est essentielle pour les chrétiens du monde, et qu’un statut particulier doit être trouvé pour la Ville sainte. Le patriarche Sfeir et plusieurs évêques libanais et orientaux ont participé au synode pour l’Asie.