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Actualités - CHRONOLOGIE

Deuxième entretien Albright-Netanyahu, hier, à Washington sans aucun résultat

Au terme d’une journée où ses troupes avaient réprimé dans la violence et le sang les manifestations palestiniennes à Gaza et en Cisjordanie, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est entretenu en milieu de soirée hier, pour la deuxième fois en deux jours, avec le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright pour tenter de trouver un accord sur l’ampleur du retrait israélien de Cisjordanie. Les deux parties se sont séparées à 2 heures du matin (heure de Beyrouth) sans donner d’indication sur les résultats de cette rencontre. Avant l’entretien les responsables américains se montraient plutôt sceptiques sur son issue. Ceci devait être confirmé vers 2h45 ce matin par un porte-parole du département d’Etat qui a précisé qu’aucune percée n’avait été enregistrée par Albright et Netanyahu. C’est que dans la journée, Benjamin Netanyahu, tout en se montrant conciliant sur la forme, demeurait intraitable sur le fond. «Les Etats-Unis ont dit et répété très clairement que c’est Israël, et Israël seul, qui doit déterminer ses besoins en matière de sécurité», a-t-il martelé dans un discours dev ant le «Washinghton Institute for Near East Policy», un institut de recherche privé. Il a aussi réitéré son argument traditionnel: Israël ne peut pas céder de nouveaux territoires aux Palestiniens si ceux-ci n’empêchent pas les attentats anti-israéliens. En ce sens, les accords d’Oslo «ont lamentablement échoué», a-t-il estimé en affirmant que «250 Israéliens — l’équivalent de 10.000 Américains — avaient été tués dans des attaques terroristes émanant de zones cédées aux Palestiniens dans le cadre des accords d’Oslo». Il s’est cependant efforcé de dissiper l’impression qu’il serait le responsable du blocage du processus de paix depuis quatorze mois, comme le président Bill Clinton l’avait suggéré mercredi à mots couverts. «Il serait utile pour nous de parvenir à un accord rapidement avec les Etats-Unis», a déclaré M. Netanyahu. «Je n’ai aucune intention de faire traîner les choses», a-t-il ajouté. IL avait reçu auparavant un soutien appuyé de la part du speaker (président) de la Chambre des représentants, le républicain Newt Gingrich. Celui-ci a appelé Washington à cesser de faire pression sur Israël pour accepter un retrait de 13,1% de la Cisjordanie. Mme Albright doit «faire marche arrière», a-t-il affirmé. «Je pense qu’il y a un sentiment répandu au Congrès que la sécurité d’Israël et le droit des Israéliens à vivre en sécurité est une condition à toute paix durable», a-t-il ajouté. Mme Albright avait eu avec M. Netanyahu une première entrevue de 90 minutes mercredi, qui «n’avait pas permis de résoudre les désaccords», selon le porte-parole du département d’Etat James Rubin. «Rien pour le moment ne nous permet de penser que nous allons surmonter ces divergences», a indiqué M. Rubin, ajoutant: «Il est difficile de se montrer optimiste si on tient compte de l’expérience passée». Il a réaffirmé qu’il appartenait à Israël de «définir quels territoires évacuer» en Cisjordanie mais a défendu les propositions de Washington sur ce retrait. Les Palestiniens ont accepté ces propositions mais M. Netanyahu les a pour l’instant refusées. (AFP-Reuters)
Au terme d’une journée où ses troupes avaient réprimé dans la violence et le sang les manifestations palestiniennes à Gaza et en Cisjordanie, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est entretenu en milieu de soirée hier, pour la deuxième fois en deux jours, avec le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright pour tenter de trouver un accord sur...