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Actualités - CHRONOLOGIE

La Knesset se prononce pour des élections anticipées Mais le projet approuvé hier nécessite trois lectures successives en Octobre(photos)

La Knesset a adopté mercredi en lecture préliminaire une proposition de loi d’autodissolution, infligeant ainsi un camouflet sans précédent au premier ministre. La procédure ainsi engagée pourrait, si elle est menée à son terme, conduire à des élections générales anticipées, même si le vote d’hier demeure sans conséquence immédiate. En effet, le projet nécessite encore trois lectures successives, le vote devant alors intervenir à la majorité absolue de 61 voix sur les 120 députés que compte le Parlement. Or, celui-ci, aussitôt après la séance de mercredi, s’est mis en vacances d’été pour trois mois. Il n’en reste pas moins qu’hier, 60 députés ont voté pour la proposition de dissolution, qui était présentée par deux députés de gauche. Six autres parlementaires ont voté contre et il y a eu une abstention. Parmi ceux qui ont voté pour la motion se trouvent deux anciens ministres de M. Netanyahu, MM. David Lévy, qui détenait jusqu’au début de l’année le portefeuille des Affaires étrangères, et Dan Méridor, qui était ministre de la Justice. Outre M. Méridor, trois députés centristes de la Troisième Voie, un parti membre de la coalition nationaliste-religieuse de M. Netanyahu, ont voté pour la dissolution de la Knesset. M. Netanyahu est confronté non seulement à l’opposition de gauche, mais aussi à la grogne de certains députés de sa coalition, les uns lui reprochant de refuser le compromis avec les Palestiniens, les autres l’accusant au contraire de faire trop de concessions. Le premier ministre a tenté dans un premier temps de mobiliser sa coalition contre la proposition de loi. Mais après avoir réalisé qu’il était certain d’être mis en minorité, il a jeté l’éponge et ses partisans ont décidé de boycotter le vote.«C’est un comportement lamentable, qui illustre la décomposition de la coalition de droite et annonce la fin de ce gouvernement», a déclaré un dirigeant de l’opposition travailliste, le député Haïm Ramon. Mais le chef du groupe parlementaire de la coalition, M. Méir Sheetrit, lui a répliqué: «Ce vote ne signifie rien puisqu’il intervient 48 heures à peine après que le Parlement eut repoussé une motion de censure». Lundi, l’opposition n’avait pas pu recueillir les 61 voix nécessaires pour faire passer des motions de censure au sujet du blocage du processus de paix avec les Palestiniens, enlisé depuis 16 mois. M. Netanyahu est confronté non seulement à l’opposition de gauche, mais aussi à la grogne de certains députés de sa coalition, les uns lui reprochant de refuser le compromis avec les Palestiniens, les autres l’accusant au contraire de faire trop de concessions. M. Netanyahu avait par avance minimisé l’échec, estimant que le vote de la Knesset n’avait «pas beaucoup d’importance». Il a soutenu que les négociations avec les Palestiniens marquaient des progrès, alors que ces derniers affirment le contraire. «Ce qui compte vraiment, c’est que nous allons vers un accord»(avec les Palestiniens), a affirmé M. Netanyahu. Le premier ministre a consacré son intervention à la Knesset à dénoncer le faux pas commis par le député travailliste Ori Orr, qui a estimé que l’importante communauté juive marocaine — près d’un demi-million de personnes — était la «plus problématique d’Israël» «Je n’aurais jamais imaginé qu’après cinquante ans de rassemblement du peuple de la diaspora en Israël, on entende soudain de telles méchancetés qui sèment la discorde au sein du peuple», a déclaré M. Netanyahu.
La Knesset a adopté mercredi en lecture préliminaire une proposition de loi d’autodissolution, infligeant ainsi un camouflet sans précédent au premier ministre. La procédure ainsi engagée pourrait, si elle est menée à son terme, conduire à des élections générales anticipées, même si le vote d’hier demeure sans conséquence immédiate. En effet, le projet nécessite...