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Actualités - CHRONOLOGIE

Raymond Barre a signé à Beyrouth un accord entre les deux villes Beyrouth et Lyon partenaires (photo)

Sous l’égide de Raymond Barre, ancien premier ministre français et actuel maire de Lyon, et des édiles de Beyrouth, les deux villes ont conclu hier un accord de partenariat établissant une coopération active dans un certain nombre de domaines relevant des prérogatives des conseils municipaux. M. Barre, qui a entamé mardi soir une visite de quatre jours au Liban, a souligné que cet accord entrait dans le cadre d’une longue histoire de coopération et d’amitié entre Beyrouth et Lyon, commencée au XIXe siècle. La cérémonie de signature s’est déroulée au palais gouvernemental de Sanayeh. Elle a été précédée d’une réunion de travail entre les deux parties. D’un côté, M. Barre, entouré de ses collaborateurs à la mairie de Lyon et de l’ambassadeur de France Daniel Jouanneau, de l’autre les membres du conseil municipal de Beyrouth, et leur président Mohammad Ghaziri, en présence du mohafez de Beyrouth Nicolas Saba. L’accord, consigné en deux versions, française et arabe, fixe des priorités dans la coopération entre les deux cités et l’aide que pourra apporter la ville de Lyon à Beyrouth. Il prévoit notamment, dans le domaine de la formation professionnelle, des sessions d’entraînement pour les employés municipaux de la capitale, et des projets destinés à améliorer les prestations en matière de santé publique et de salubrité. En matière d’urbanisme, le texte stipule l’élaboration d’études sur l’organisation de places publiques et de parcs de stationnement des voitures, ainsi que l’échange de données dans le domaine de la gestion des services publics (eau, ramassage des ordures ménagères, etc.), dans un esprit de préservation de l’environnement. L’accord porte également sur l’échange d’informations destinées à faciliter les relations de travail entre les deux villes et sur la coopération dans l’organisation de foires, et notamment la participation de Beyrouth à la foire de Lyon. Des dispositions culturelles sont aussi prévues par le texte qui recommande enfin des efforts pour encourager, avec l’aide de Lyon, l’usage de la langue française à Beyrouth et établir à cette fin des liens privilégiés entre des établissements pédagogiques dans les deux villes. Accord «concret» Dans une déclaration à la presse après la signature, M. Barre a souligné que cet accord de partenariat permettait d’identifier les domaines dans lesquels la troisième ville de France pouvait apporter son concours à Beyrouth. Il ne s’agit pas selon lui d’un accord «superficiel», mais d’un texte susceptible de mener à des actions concrètes et à des résultats positifs. L’ancien premier ministre a indiqué qu’il avait examiné auparavant avec les responsables de Beyrouth les principaux problèmes dont souffre la capitale, notamment dans le cadre de sa reconstruction, et évoqué un certain nombre de réalisations de sa mairie qui pourraient être bénéfiques. M. Barre a notamment souligné que Lyon était l’une des villes pionnières en France à avoir établi une stratégie des transports urbains touchant à la fois le trafic automobile en général, les transports publics et le code de la route. Selon lui, des résultats positifs dans ce domaine ne peuvent être obtenus qu’à partir d’une vision globale, nécessaire aussi pour faire face au fléau de la pollution. Il a par ailleurs indiqué qu’à la suite de la signature de cet accord, il sera procédé à la mise sur pied d’un programme d’action étalé sur trois ans, période à la fin de laquelle les réalisations seront évaluées. En outre, la formation d’une commission d’experts de la mairie de Lyon pour assister la municipalité de Beyrouth est à l’étude, a-t-il dit. Pour sa part, M. Ghaziri a déclaré avoir «une grande confiance dans les possibilités de succès» de la coopération entre Beyrouth et Lyon et dans l’application des diverses dispositions de l’accord de partenariat. Mardi soir, M. Ghaziri avait offert un dîner au Bristol en l’honneur de M. Barre et de son épouse Eva en présence de plusieurs personnalités, parmi lesquelles le mohafez de Beyrouth, les anciens chefs du gouvernement Rachid Solh, Chafic Wazzan et Amine Hafez, les ministres Béchara Merhej, Farouk Berbir, Ali Harajli, Elias Hanna et Fouad Siniora, les députés Marwan Hamadé, Jacques Tchoukhadarian, Khaled Saab, Jamil Chammas, Tammam Salam, Adnan Arakji, Bahaeddine Itani et Mohammad Youssef Beydoun, ainsi que l’ancien ministre Ghassan Tuéni. Au cours du dîner, M. Ghaziri a prononcé une allocution de bienvenue dans laquelle il a notamment souligné que Beyrouth connaissait bien M. Barre, «car des générations d’étudiants y ont étudié dans vos livres», dans une allusion au classique manuel d’économie politique rédigé par le professeur Barre, l’un des économistes les plus réputés du monde. M. Barre a parlé pour sa part de l’histoire des relations entre Beyrouth et Lyon, évoquant les commerçants de soierie lyonnais qui venaient à Beyrouth au XIXe siècle se fournir en matière première. Hier en matinée, M. Barre a reçu au Bristol, où il descend, le recteur de l’USJ, le père Sélim Abou, et le président de l’Hôtel-Dieu de France, le père Jean Ducruet.
Sous l’égide de Raymond Barre, ancien premier ministre français et actuel maire de Lyon, et des édiles de Beyrouth, les deux villes ont conclu hier un accord de partenariat établissant une coopération active dans un certain nombre de domaines relevant des prérogatives des conseils municipaux. M. Barre, qui a entamé mardi soir une visite de quatre jours au Liban, a souligné...