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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Le nouvel accord franco-libanais soutient l'agriculture libanaise (photo)

Le sept avril 1998, a été signé un accord bilatéral de coopération agricole entre les ministres de l’Agriculture français et libanais, MM. Louis Lepensec et Chawki Fakhoury. Ce nouvel accord, présenté hier à la presse par le ministre de l’Agriculture et M. Daniel Jouanneau, ambassadeur de France au Liban, a ceci de particulier qu’il est le premier du genre au niveau de la coopération bilatérale, marquant ainsi la détermination du gouvernement français dans son aide à l’agriculture libanaise, mais aussi sans doute dans le soutien du Liban au sein des pourparlers de ce dernier avec l’Union européenne. Dans son allocution, M. Chawki Fakhoury a d’ailleurs largement évoqué les accords en vue avec l’Union européenne. Selon lui, les discussions bloquent essentiellement sur le volet agricole et des accords bilatéraux, passés avec différents pays de l’Europe tels la France, mais aussi l’Allemagne en juillet prochain, la Grèce, l’Italie et l’Espagne, devraient permettre d’établir des ponts de négociation. «La coopération technique et scientifique, surtout avec la France, doit permettre une amélioration de la production libanaise, surtout dans le domaine de l’agroalimentaire. Ainsi, les pourparlers avec l’UE et l’exportation de produits libanais vers l’Europe seront facilités», a précisé le ministre de l’Agriculture. Pour sa part, M. Daniel Jouanneau a rappelé l’aspect traditionnel et historique des relations entre les deux pays au plan agricole. «Si plusieurs accords ont été passés entre nos deux pays pour la reconstruction du Liban, celui-ci est particulier en cela qu’il rappelle l’importance de l’agriculture au Liban et l’attachement réel de la France à voir ce secteur économique se développer dans sa variété», a insisté M. Jouanneau. L’équilibrage de la balance commerciale libanaise a été aussi relaté. Les produits agroalimentaires, qui pourraient être exportés par le Liban, pourraient contribuer à un équilibre de cette balance. Ainsi, dès 97, les ventes, par exemple, de vins libanais ont crû en France de 23%. Le savoir-faire des Français, les modes d’enseignement et de formation vont être développés grâce à ce nouvel accord, mais aussi en raison de conventions signées entre le secteur privé libanais et des firmes françaises qui, pour la première fois, vont s’investir réellement au Liban. Ce protocole pourrait aussi encourager les travaux de coopération commencés sur le terrain depuis la fin de la guerre, par des équipes françaises d’ingénieurs agricoles ou de techniciens telle l’équipe de la CCA de l’Oise qui opère dans la Békaa pour le traitement des arbres fruitiers, contre les maladies des abeilles ou encore pour l’élaboration de projets de développement de l’agriculture dans cette région du Liban. Les échanges agroalimentaires bilatéraux Les relations commerciales franco-libanaises se caractérisent par la liberté d’échange dans le domaine des produits agroalimentaires, à l’exception de ceux qui entravent la protection des produits agricoles locaux. Les ventes de la France dans ce secteur pour 1997 représentent 135 millions de dollars, soit 17% des exportations qui ont, d’ailleurs, connu une progression de 37% pour l’année dernière. L’excédent agroalimentaire s’élève à 36,5 millions de dollars. Les ventes françaises de bovins ont progressé de 66%, les laitages de 28% et les ventes de viande en conserve ont atteint 4 millions de dollars avec une progression de 43%. Les exportations du Liban vers la France ont représenté, pour la même période, quelque 35 millions de dollars, soit une augmentation par rapport à l’année dernière de 4,4%. Si les exportations libanaises vers la France ont représenté environ 5,5 millions de dollars, pour le secteur seul de l’agro-alimentaire, l’augmentation de ce flux a été de 10,2% et essentiellement due aux ventes de vins libanais sur le sol français. Ainsi, selon M. Claude Martin Vaskou, responsable du poste d’expansion économique, «la France est le deuxième exportateur mondial de produits agroalimentaires, derrière les Etats-Unis». Le cadre de l’accord Le protocole signé par les deux ministres de l’Agriculture a donc été clairement motivé par la concertation multilatérale dans le secteur agricole. Cette coopération, financée en partie par les ministères eux-mêmes, vise différents domaines. Ainsi, sont concernés: la production végétale et sa protection, la pêche, l’aquaculture, la commercialisation et le conditionnement des produits de la pêche, le développement et la protection des forêts, la lutte contre la désertification, la production animale, l’hydraulique agricole et l’harmonisation des méthodes de l’agriculture en général, dans le respect des spécificités libanaises. Au-delà de l’accord officiel, la réunion d’hier a été aussi le témoignage tant du côté de M. Jouanneau que du ministre de l’Agriculture, d’une coopération sur le terrain, déjà amorcée entre les deux responsables et leur équipe, mais qui devrait trouver maintenant un nouveau souffle et une nouvelle efficacité pour les agriculteurs de la Békaa et d’ailleurs. Gérard de HAUTEVILLE
Le sept avril 1998, a été signé un accord bilatéral de coopération agricole entre les ministres de l’Agriculture français et libanais, MM. Louis Lepensec et Chawki Fakhoury. Ce nouvel accord, présenté hier à la presse par le ministre de l’Agriculture et M. Daniel Jouanneau, ambassadeur de France au Liban, a ceci de particulier qu’il est le premier du genre au niveau de...