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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrouvailles Berry-Hariri à Damas pour examiner le dossier régional Pris d'un malaise, le chef du gouvernement prolonge de 24 heures son séjour en Syrie

Le traditionnel dossier de la 425, les derniers développements du processus de paix au Proche-Orient, ainsi que la teneur de l’entretien que le chef du gouvernement Rafic Hariri a eu dimanche dernier à Paris avec le président Jacques Chirac ont été au centre des nouvelles concertations d’usage libano-syriennes qui ont eu lieu hier à Damas. Comme nous l’avions annoncé dans notre édition d’hier, le chef du Législatif Nabih Berry a finalement rejoint dans la matinée d’hier le premier ministre Rafic Hariri sur les bords du Barada afin d’effectuer avec les dirigeants syriens un tour d’horizon de la conjoncture présente, en présence de M. Hariri. Les deux hommes ne s’étaient pas rencontrés depuis le 13 avril dernier, date du sommet élargi libano-syrien qui s’était tenu à Lattaquié. M. Berry a regagné Beyrouth en soirée et s’est rendu aussitôt au Palais de Baabda pour un court entretien d’une vingtaine de minutes avec le président Elias Hraoui à qui il a exposé le résultat des entretiens de Damas. Quant à M. Hariri, il a prolongé son séjour dans la capitale syrienne jusqu’à aujourd’hui, officiellement pour s’accorder une «courte période de repos». C’est hier en début de matinée que le président de la Chambre a pris la route de Damas en transitant par Anjar où il a conféré avec le chef des Services de Renseignements syriens au Liban, le brigadier Ghazi Kanaan. A son arrivée à Damas, il a effectué une visite de courtoisie au chef d’état-major de l’armée syrienne, le général Hekmat Chéhabi, pour s’enquérir de son état de santé. Il a ensuite assisté à une réunion élargie qui a groupé M. Hariri, le «numéro deux» syrien Abdel-Halim Khaddam et le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. Cette rencontre a été suivie d’un déjeuner à la table de M. Khaddam. Une seconde réunion, prévue dans l’après-midi, devait être consacrée principalement aux problèmes internes (libanais), plus précisément le problème des municipales et les tiraillements qui se manifestent à ce propos entre les fractions locales. Mais au début des discussions, M. Hariri a été atteint d’un malaise subit qui a nécessité la convocation d’un médecin au domicile de M. Khaddam. Le volet interne des concertations a par conséquent été annulé, ce dossier devant être discuté à Beyrouth même entre les parties concernées (plus précisément entre MM. Berry et Hariri). La réunion élargie au domicile de M. Khaddam avait été précédée, plus tôt dans la matinée, d’une nouvelle rencontre (la deuxième en vingt-quatre heures) entre MM. Hariri et Khaddam, en présence de M. Chareh. Le chef du gouvernement s’est ensuite entretenu avec son homologue syrien Mahmoud al-Zohbi. Selon des sources proches du président de la Chambre, ces concertations intensives ont tourné essentiellement autour des dernières tractations effectuées au niveau régional avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. La teneur de l’entretien de M. Hariri avec le président Chirac a été également longuement évoquée. C’est à la suite de cette entrevue avec le chef de l’Etat français, rappelle-t-on, que M. Hariri avait reporté à la dernière minute une réunion qu’il devait tenir lundi, à Paris, avec le secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan (lequel a conféré hier dans la capitale française avec le président Chirac avec qui il aurait évoqué, entre autres, le dossier de la 425). Le mutisme le plus total continue d’être observé au sujet des véritables causes de l’ajournement de la rencontre avec M. Annan. Il faudra sans doute attendre le retour de M. Hariri, aujourd’hui (en principe), à Beyrouth afin d’en savoir plus sur ce plan et afin d’obtenir quelques indications sur la teneur de la réunion avec le président Chirac, notamment en ce qui concerne l’évolution des tractations en cours au P.-O.. Dans une déclaration faite hier matin à Damas, M. Hariri devait mettre l’accent sur l’importance des concertations avec le président Chirac «à quelques jours du sommet du G7». Le chef du gouvernement a souligné dans ce contexte que «le Liban et la Syrie souhaitent que l’Europe joue un rôle plus actif (dans la région) en vue d’aboutir à une paix juste et globale au Proche-Orient». En tout état de cause, la nouvelle réunion de Damas, hier, a été qualifiée de «positive» par M. Berry, à son retour en fin d’après-midi à Beyrouth. S’adressant aux journalistes au palais de Baabda, à l’issue de son bref entretien avec le président Hraoui, le chef du Législatif a confirmé que les discussions avec les responsables syriens avaient été axées sur la situation au Sud et sur le résultat de l’entrevue de M. Hariri avec le président Chirac. Interrogé, par ailleurs, sur la bataille des municipales, le président de la Chambre a souligné que d’une manière générale, il était favorable au principe du consensus. «Mais là où le consensus n’est pas possible, a-t-il précisé, il faudrait au moins s’entendre sur le fait que la bataille doit se faire dans un climat démocratique. Cela devrait se produire dans tout le Liban, aussi bien à Beyrouth que dans la Békaa, au Nord ou dans les autres régions».
Le traditionnel dossier de la 425, les derniers développements du processus de paix au Proche-Orient, ainsi que la teneur de l’entretien que le chef du gouvernement Rafic Hariri a eu dimanche dernier à Paris avec le président Jacques Chirac ont été au centre des nouvelles concertations d’usage libano-syriennes qui ont eu lieu hier à Damas. Comme nous l’avions annoncé dans...