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Actualités - REPORTAGE

Greenpeace publie une étude à ce sujet La construction d'une centrale nucléaire en Turquie menacera le Liban et le Moyen-Orient

«Le moindre accident qui se déclencherait dans la centrale nucléaire que la Turquie s’apprête à construire dans la baie d’Akkuyu serait catastrophique pour toute la région, le Liban inclus», a révélé hier une étude de Greenpeace. La Turquie veut construire dix réacteurs nucléaires d’ici à l’an 2000. L’étude publiée par Greenpeace montre, à l’aide d’images informatisées, qu’un accident majeur dans cette centrale nucléaire affectera la Turquie en premier lieu, mais également Chypre et tous les pays du Moyen-Orient. «Le choix d’une telle localisation pour la centrale nucléaire fera courir aux pays environnants un risque permanent de fuite de gaz radioactif», note l’étude. M. Mario Damato, directeur exécutif de Greenpeace Méditerranée, souligne à partir de Malte que «la Turquie devrait se rappeler que les conséquences économiques, sociales et environnementales du désastre de Tchernobyl, en avril 1986, continuent d’affecter sur les pays environnants». La centrale turque devrait être localisée près du complexe touristique d’Antalya et de Mersin. L’agriculture, la pêche, et les meilleurs sites touristiques de Turquie seraient très affectés par un accident potentiel et le pays paierait un lourd tribut économique dans un cas pareil. Le rapport de Greenpeace ajoute: «En hiver, des masses d’air circulent à partir du sud de la Turquie jusqu’en Syrie, Israël, Liban, Iran, Irak, Arabie Séoudite, Emirats arabes unis, Uzbekistan, et Kazakhstan. En été, les vents du nord dominent et se dirigent du sud de la Turquie aux pays suivants: Liban, Syrie, Israël, Jordanie, Egypte, Libye, Arabie Séoudite et Emirats arabes. Les pays du Moyen-Orient courent donc un grand risque si cette centrale est bâtie, et la Turquie, évidemment, est menacée continuellement». Greenpeace demande au gouvernement turc «d’abandonner son programme nucléaire et d’investir dans des entreprises plus sûres et moins coûteuses». «Les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux seront considérables pour la Turquie et la région», ajoute l’organisation. Par ailleurs, le directeur de Greenpeace International, M. Thilo Bode, a demandé au gouvernement israélien d’empêcher la compagnie Haifa Chemicals de déverser ses déchets toxiques dans la mer. M. Bode a rappelé que «les Nations Unies ont déclaré l’année 1998 «année des océans», et qu’Israël devrait arrêter de déverser ses déchets toxiques dans la Méditérranée». Le ministre israélien de l’Environnement avait manqué à sa promesse de régler cette question en permettant à Haifa Chemicals de répandre 60.000 tonnes de déchets toxiques dans la mer jusqu’en octobre prochain. M. Bode a appelé le gouvernement israélien à «ratifier la convention de Londres de 1972 ainsi que les protocoles de 1995 et 1996, afin de prouver qu’Israël est engagé dans la protection de l’environnement marin».
«Le moindre accident qui se déclencherait dans la centrale nucléaire que la Turquie s’apprête à construire dans la baie d’Akkuyu serait catastrophique pour toute la région, le Liban inclus», a révélé hier une étude de Greenpeace. La Turquie veut construire dix réacteurs nucléaires d’ici à l’an 2000. L’étude publiée par Greenpeace montre, à l’aide...