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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Jounieh : Boueiz critique implicitement l'ingérence de Hariri

Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a implicitement critiqué hier le premier ministre Rafic Hariri à qui il a imputé des ingérences dans la campagne des élections municipales à Jounieh. Interrogé lors d’un point de presse au palais Bustros sur les accusations explicites de la Ligue maronite contre M. Hariri à ce sujet, M. Boueiz, qui n’a à aucun moment nommé le chef du gouvernement, a répondu: «Il semble que les problèmes qui se posent au niveau national ne suffisent pas à certains. Il leur faut aussi s’occuper des affaires municipales à Jounieh». Trois listes seraient en gestation à l’heure actuelle dans le chef-lieu du Kesrouan, après l’échec apparent des tentatives menées par l’ancien ministre Georges Frem de former une équipe d’entente. La première est soutenue par M. Boueiz, la seconde par M. Hariri et la troisième représenterait l’opposition, et notamment le courant aouniste. Pour M. Boueiz, qui juge «catastrophique» la situation de Jounieh, il aurait été préférable de «sortir radicalement la politique» des élections dans cette ville afin de faire élire un conseil municipal neutre. Selon lui, un conseil «à composition politique, quelle qu’elle soit, serait inévitablement l’otage de cette malédiction qui fait que l’équipe élue sera faible face aux protagonistes politiques». Il a indiqué avoir proposé une liste d’entente qui serait totalement apolitique, «mais non pas une liste de coalition fondée sur le partage des postes». «De toute façon, a ajouté le chef de la diplomatie, puisqu’il existe une volonté de se lancer dans une bataille électorale, nous y sommes prêts. Une liste est en cours de composition et sera proclamée peut-être dans les prochaines heures. Que les électeurs assument la responsabilité de leur choix et celle de sauver cette ville de la manière qu’ils trouveront opportune», a ajouté M. Boueiz. S’en prenant à nouveau aux ingérences extérieures à la ville, il a déclaré: «Lorsque je demande que même la politique kesrouanaise soit écartée de la campagne électorale, comment voulez-vous que j’accepte que l’influence politique extérieure à la région puisse y être impliquée»? «Le problème, a-t-il dit, c’est que Jounieh est dans une situation de pourrissement. Elle a besoin de soins intensifs et d’un traitement exceptionnel. Alors, si certains protagonistes politiques vont exercer une hégémonie sur la municipalité, il faudra perdre tout espoir de parvenir à réaliser un minimum de réforme dans une ville qui manque de tout». «Je n’ai pas l’opportunité ici de parler de tous les drames dont souffre Jounieh. Pour la dernière fois, je propose une entente destinée à mettre le conseil municipal à l’abri des tiraillements politiques. Si cette entente se réalisait, j’en serais heureux. Dans le cas contraire, le processus électoral suivrait son cours normalement et les préparatifs se feraient conformément aux règles», a-t-il conclu.
Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a implicitement critiqué hier le premier ministre Rafic Hariri à qui il a imputé des ingérences dans la campagne des élections municipales à Jounieh. Interrogé lors d’un point de presse au palais Bustros sur les accusations explicites de la Ligue maronite contre M. Hariri à ce sujet, M. Boueiz, qui n’a à aucun moment...