Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du gouvernement à Damas pour des concertations avec les dirigeants syriens Hariri pourrait rencontrer Annan à New York

Au lendemain de l’entretien qu’il a eu dimanche après-midi à Paris avec le président Jacques Chirac, le chef du gouvernement Rafic Hariri est arrivé hier vers 17 heures 30 à Damas où il a été aussitôt reçu par le «numéro deux» syrien Abdel-Halim Khaddam. M. Hariri ne regagnera Beyrouth qu’aujourd’hui. Il doit conférer dans la matinée avec son homologue syrien Mahmoud el-Zoghbi. Selon certaines informations, il pourrait être rejoint aujourd’hui sur les bords du Barada par le chef du Législatif, Nabih Berry, lequel a rencontré hier matin au palais de Baabda le président Elias Hraoui. Ces nouvelles concertations que le premier ministre a entreprises avec les dirigeants syriens sont axées à l’évidence sur la teneur de l’entrevue qu’il a eue avec le président Chirac. En toute vraisemblance, M. Hariri a évoqué avec le chef de l’Etat français la situation présente au Liban-Sud ainsi que le dossier de la 425, à la lumière de la proposition israélienne de retrait conditionnel du Sud. Le chef du gouvernement, rappelle-t-on dans ce cadre, devait rencontrer hier à Paris le secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, afin d’examiner avec lui le rôle éventuel que l’ONU pourrait jouer afin de paver la voie à l’application de la 425. M. Annan avait qualifié la proposition israélienne de «sérieuse», soulignant que le Liban devrait prendre en considération l’évolution intervenue dans la position israélienne sur ce plan. C’est l’ensemble de ce dossier qui devait être examiné lors de l’entretien Hariri-Annan. Cette rencontre avec le secrétaire général de l’ONU avait été annoncée dimanche soir par les milieux de la présidence du Conseil à Beyrouth. La réunion a cependant été annulée à la dernière minute, à la demande de M. Hariri, peu de temps après l’entretien du premier ministre avec le président Chirac. Aucune explication officielle n’a été fournie à Beyrouth au sujet des causes de ce report. Les sources proches de Koraytem se sont contentées de préciser hier que l’entrevue de M. Hariri avec le secrétaire général de l’ONU a été «ajournée» et non pas «annulée». Les observateurs relèvent à ce propos que c’est à la suite de la réunion tenue avec le chef de l’Etat français que la réunion avec M. Annan a été reportée. A New York, le porte-parole adjoint de l’ONU, Juan Carlos Brandt, a confirmé que M. Hariri avait bien prévu de rencontrer le secrétaire général des Nations Unies, lundi, à Paris, mais qu’il avait dû «rentrer plus tôt que prévu au Liban». «La rencontre devait avoir lieu aujourd’hui (hier) à la demande du premier ministre à 17 heures 30, heure de Paris», a précisé M. Brandt. «Toutefois, a-t-il indiqué, M. Hariri a dû retourner plus tôt que prévu au Liban, ce qui rendait impossible la rencontre». Le chef du gouvernement a envoyé des «excuses par écrit» pour cette annulation et a proposé d’organiser une nouvelle rencontre plus tard à New York. L’explication officielle fournie par le responsable onusien a laissé sceptiques certains observateurs locaux du fait que M. Hariri n’a pas regagné Beyrouth mais a effectué, comme à l’accoutumée, sa traditionnelle visite éclair à Damas afin de rendre compte aux dirigeants syriens du bilan de ses entretiens à Paris. Il faudra sans doute attendre le retour du premier ministre à Beyrouth pour tenter d’en savoir plus sur les véritables causes du report de l’entretien avec M. Annan. Il convient d’indiquer dans ce contexte que le chef de la diplomatie Farès Boueiz a souligné hier que M. Hariri lui avait proposé de se joindre à lui dans la capitale française afin de rencontrer le secrétaire général de l’ONU. (VOIR PAGE 2). M. Boueiz a précisé qu’il n’avait pas donné suite à la demande du premier ministre, jugeant que M. Annan n’avait visiblement rien de nouveau à suggérer ou à communiquer aux dirigeants libanais depuis sa dernière visite à Beyrouth en mars dernier.
Au lendemain de l’entretien qu’il a eu dimanche après-midi à Paris avec le président Jacques Chirac, le chef du gouvernement Rafic Hariri est arrivé hier vers 17 heures 30 à Damas où il a été aussitôt reçu par le «numéro deux» syrien Abdel-Halim Khaddam. M. Hariri ne regagnera Beyrouth qu’aujourd’hui. Il doit conférer dans la matinée avec son homologue syrien...