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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Bonn défend le compromis

Le ministre allemand des Finances Theo Waigel a déclaré que le compromis conclu sur la présidence de la Banque centrale européenne ne nuirait pas à l’indépendance de la future institution communautaire. «L’indépendance de la banque centrale a naturellement été assurée», a-t-il dit à la presse. Theo Waigel a qualifié de «bêtises absolues» les rumeurs selon lesquelles le président de la Buba, Hans Tietmeyer, aurait menacé de démissionner à plusieurs reprises au cours du week-end. l Le président-directeur général de la Deutsche Bank, première banque allemande, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que les conditions de nomination du président de la future BCE affecteraient la crédibilité de la nouvelle institution. «La dispute est terminée. Je pense que les marchés réaliseront que nous avons le meilleur président de la BCE que l’Europe pouvait offrir», a dit Rolf Breuer dans un entretien accordé à Reuters. «Nous devrons nous habituer à forger des compromis dans la construction de la maison européenne», a-t-il ajouté. Le P-DG de la Deutsche Bank estime encore que l’intégrité de Wim Duisenberg ne sera «pas du tout» altérée par son intention de démissionner à mi-mandat. Mais il a souligné que la controverse autour de la nomination du Néerlandais lors du sommet européen de Bruxelles, qu’il juge superflue, n’avait pas contribué à promouvoir la confiance des marchés financiers en la future Banque centrale européenne. Le compromis intervenu à Bruxelles a fait l’objet de condamnations pratiquement unanimes en Allemagne, en dépit des tentatives du chancelier Helmut Kohl pour le défendre. Alors qu’une majorité d’Allemands s’inquiète déjà de l’avenir de leur prestigieux deutschemark, les responsables d’entreprises, la presse et les partis d’opposition craignent que la méfiance publique sur l’union monétaire atteigne désormais de nouveaux sommets. Même les traditionnels partisans de l’euro ont été étonnés par cet accord qui prévoit que le premier président de la (BCE), le néerlandais Wim Duisenberg, cédera son poste au gouverneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet, avant la fin de son mandat. «Il est extrêmement regrettable que le conflit sur la présidence de la Banque centrale européenne ne puisse être réglé que par un compromis boiteux», a ainsi déclaré le président de la puissante fédération de l’industrie, Hans-Olaf Henkel. «Le partage envisagé du mandat jette une ombre sur l’autonomie tant désirée de la banque centrale», a-t-il estimé. Sa fédération souligne d’habitude les avantages de l’union monétaire pour les grandes entreprises. Sans mentionner la part prise par le chancelier Helmut Kohl dans le projet euro, le président se félicite des efforts menés par la Bundesbank et le ministre des Finances, Theo Waigel, pour s’assurer que l’euro «porte la marque de la stabilité allemande». Sitôt, l’accord annoncé dimanche matin à Bruxelles, le chancelier, qui aurait dû se montrer satisfait de voir son projet adopté, s’est empressé d’expliquer le compromis devant les chaînes de télévision allemande. Il a par dessus tout insisté sur le fait que la décision de Wim Duisenberge de quitter son poste en 2002 était volontaire et n’enfreignait pas les termes du traité prévoyant un mandat de huit ans. Le parti des sociaux démocrates (SPD), en tête dans les sondages d’opinion avant les élections législatives de septembre, se montre circonspect. «Des personnes à un haut niveau se sont autorisé des choses que les Parlements nationaux ne se permettraient pas — enfreindre le traité de Maastricht», a déclaré son directeur général, Franz Muentefering, dans un entretien télévisé. (Reuters)
Le ministre allemand des Finances Theo Waigel a déclaré que le compromis conclu sur la présidence de la Banque centrale européenne ne nuirait pas à l’indépendance de la future institution communautaire. «L’indépendance de la banque centrale a naturellement été assurée», a-t-il dit à la presse. Theo Waigel a qualifié de «bêtises absolues» les rumeurs selon...