Taux européens et US à l'ordre du jour après le sommet de Bruxelles

L’évolution des taux européens et américains devrait dominer les spéculations des marchés financiers cette semaine, après le sommet historique de l’Union européenne à Bruxelles. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont désigné les onze pays qui participeront au démarrage de l’euro le 1er janvier 1999. La dernier interrogation aura été la nomination du président de la future banque centrale européenne. Le compromis trouvé verra Jean-Claude Trichet succéder à Wim Duisenberg en 2002. Ces questions résolues, l’attention devrait se porter sur l’évolution des taux d’intérêt, notamment en Italie, en Espagne et au Portugal, où on s’attend à ce qu’ils baissent, et sur les décisions de la Bundesbank, note Stephen Hannah (IBJ International). «Si les indicateurs français et allemands sont très bons, on pourrait prévoir une petite hausse des taux, mais probablement pas avant le second semestre», selon Hannah. Le principal chiffre attendu en Allemagne vendredi est celui du chômage en avril. «Il pourrait y avoir une forte baisse, dans la foulée de l’amélioration de l’emploi en France, ce qui montrerait que les pays du noyau dur de l’Europe se portent très bien», ajoute Stephen Hannah. Aux Etats-Unis sont attendus aujourd’hui mardi l’indice précurseur, jeudi le crédit à la consommation et vendredi les chiffres de l’emploi en avril. «Le marché obligataire est actuellement bien orienté, mais je pense qu’une certaine nervosité réapparaîtra d’ici la fin de la semaine, et il pourrait reculer un peu d’ici vendredi. Il importe que ces chiffres confirment, ou pas, que l’inflation reste subjuguée, donc que la FED n’a pas à bouger sur les taux», poursuit Hannah. En Grande-Bretagne, la réunion mensuelle du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre, mercredi et jeudi, est l’événement le plus attendu. Toutefois les analystes ne croient pas que les taux serant modifiés. La situation économique du Japon devrait encore être abordée lors d’une réunion préliminaire du Groupe des Huit (le G-7 plus la Russie) vendredi à Londres. (Reuters)