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Actualités - CHRONOLOGIE

Albright joue les prolongations après avoir rencontré séparément Netanyahu et Arafat Espoir tenu de déblocage entre palestiniens et israéliens à Londres Les pourparlers se poursuivront aujourd'hui (photos)

Le secrétaire d’Etat américain, Madeleine Albright, a entamé hier à Londres une série d’entretiens séparés avec Benjamin Netanyahu puis Yasser Arafat qui ont fait naître l’espoir ténu d’un déblocage du processus de paix israélo-palestinien en panne depuis plus d’un an. Comme pour conforter cet espoir, Mme Albright a joué les prolongations en soirée en se réunissant une deuxième fois avec le premier ministre israélien qu’elle va également revoir aujourd’hui avant de s’entretenir à nouveau également avec le président de l’Autorité palestinienne. Ce nouveau round, inattendu au départ, pourrait augurer d’un sommet à trois Albright-Arafat-Netanyahu, rencontre qui peut être considérée comme une percée en elle-même après un blocage de près d’un an. Après avoir multiplié les déclarations pessimistes ces jours derniers, le porte-parole du département d’Etat, James Rubin, confirmant un début d’ouverture, s’est déclaré «un tout petit peu plus optimiste» en dépit des propos peu encourageants des deux hommes au début d’une journée d’intenses tractations. L’espoir d’une avancée a été accrédité par la durée de la première session marathon de près de cinq heures entre Mme Albright et le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, aussitôt suivie d’un entretien entre Mme Albright et le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Le temps pour la médiatrice américaine de passer d’un hôtel quatre étoiles à un autre. «Nous sommes venus ici pour tenter d’obtenir un déblocage. Je ne suis pas persuadé que ceci pourra être acquis en cette unique occasion, mais il est possible d’enregistrer des progrès. Il existe une volonté politique de part et d’autre d’aller de l’avant», a indiqué M. Netanyahu. Au cœur de la discussion figure l’ampleur du retrait des troupes israéliennes de Cisjordanie, l’un des principaux blocages du processus censé déboucher le 4 mai 1999, soit un an jour pour jour après les entretiens de Londres, sur un accord concernant le statut des territoires occupés. Les deux dirigeants moyen-orientaux ont rappelé en début de matinée leurs positions a priori irréconciliables sur cette question cruciale au sortir du 10 Downing Street, où ils ont été séparément reçus par le premier ministre britannique, Tony Blair, agissant en sa qualité de président en exercice de l’Union européenne (UE). MM. Arafat et Netanyahu se sont ainsi de nouveau rejeté la responsabilité de l’impasse actuelle, chacun estimant qu’il appartenait au camp adverse de faire preuve de souplesse. Les Palestiniens ont accepté le principe américain d’un repli de l’équivalent de 13,1% de la Cisjordanie, tandis que les Israéliens mettent en avant le préalable de la sécurité pour exiger des Palestiniens davantage d’efforts dans leur lutte contre le terrorisme. «Chaque camp, et pas simplement Israël, doit faire preuve de souplesse... Nous sommes déjà allés au-delà des limites que nous nous étions fixés. C’est à présent au tour des Palestiniens de faire un effort», a martelé M. Netanyahu. «Si M. Netanyahu se soucie réellement de la paix, l’heure est venue pour lui... de donner une réponse positive aux idées américaines», a dit M. Arafat. «Il y a certaines décisions que je ne pourrais prendre qu’en Israël, avec le gouvernement», a déclaré plus tard dans la journée M. Netanyahu. Il n’a pas précisé les décisions concernées. Son porte-parole avait indiqué dimanche que M. Netanyahu n’était «pas mandaté pour décider à Londres d’un retrait militaire dont l’ampleur serait supérieure à celle qui a déjà été arrêtée par le Cabinet», soit 9%. Le porte-parole du département d’Etat, James Rubin, a confirmé de son côté que les discussions d’hier avaient porté en priorité sur quatre dossiers «à propos desquels des décisions difficiles» restaient à prendre: le redéploiement en Cisjordanie; les questions de sécurité; le statut final des territoires palestiniens et le calendrier à respecter pour mettre en œuvre les différentes étapes. Dans ce contexte, les progrès espérés lundi par la délégation israélienne sur deux dossiers certes importants, mais périphériques, l’ouverture de l’aéroport et de la zone industrielle de Gaza, ne sauraient suffire pour décider les Américains à convoquer un sommet Arafat-Netanyahu. Pareille rencontre serait une première entre les deux dirigeants depuis octobre 1997. (AFP-Reuters)
Le secrétaire d’Etat américain, Madeleine Albright, a entamé hier à Londres une série d’entretiens séparés avec Benjamin Netanyahu puis Yasser Arafat qui ont fait naître l’espoir ténu d’un déblocage du processus de paix israélo-palestinien en panne depuis plus d’un an. Comme pour conforter cet espoir, Mme Albright a joué les prolongations en soirée en se...