Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Il a inauguré samedi le nouveau sérail de Tebnine Berry : Israël plus que jamais dans l'impossibilité d'imposer ses conditions Amal interdit à ses membres de se porter candidats aux municipales

«Israël est aujourd’hui plus que jamais dans l’impossibilité d’imposer ses conditions au Liban et il finira par se retirer inconditionnellement de notre territoire et par reconnaître que la meilleure option pour lui est de clore définitivement le dossier libanais». C’est ce qu’a affirmé samedi le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, dans une allocution qu’il a prononcée à l’occasion de l’inauguration du nouveau sérail de Tebnine. A cette occasion, le chef du mouvement Amal a annoncé que le bureau politique de son mouvement a adopté une décision en vertu de laquelle il a demandé à tous ses membres de s’abstenir de présenter leur candidature aux élections municipales. L’inauguration du nouveau sérail de Tebnine construit par le Conseil du développement et de la reconstruction sur un terrain de quelque 5.000m2 s’est déroulée en présence de très nombreuses personnalités dont les ministres Ali Harajli, Ayoub Houmayed et Yassine Jaber et les députés Ali Khreiss, Hassan Alawiyé, Ali el-Khalil et Abdel-Latif Zein. Le chef du Législatif a entamé son discours en soulignant que «le Liban ne saurait connaître de réelle stabilité tant que persiste l’occupation israélienne». «Notre sécurité, notre économie, notre reconstruction, notre eau et nos espaces aérien et maritime sont violés tous les jours», a-t-il ajouté en soulignant que «l’escalade militaire israélienne des derniers jours est la conséquence de la position du Liban qui reste déterminé à rejeter les conditions israéliennes et s’inscrit dans le sillage du dernier sommet syro-égyptien et des pourparlers syro-iraniens. En brandissant ainsi à nouveau la menace de l’option militaire, Israël cherche à imposer ses conditions au Liban et à l’amener à y souscrire». «Il reste que nous sommes certains que la puissance israélienne ne pourra pas imposer une situation de fait accompli et que les Libanais qui ont fait échec à l’accord du 17 mai et aux objectifs des agressions israéliennes de 1993 et de 1996 parviendront à préserver leur patrie», a-t-il encore dit. «Bien plus, a poursuivi M. Berry, et de par la détermination, la foi et le patriotisme de notre peuple et de nos fils qui résistent, Israël va se trouver contraint de se retirer inconditionnellement de notre territoire et de reconnaître que la meilleure option pour lui est de clore à jamais le dossier libanais et d’emprunter le chemin de la paix juste et globale au Moyen-Orient à l’ombre des résolutions internationales». Rappelant par ailleurs avoir déjà affirmé en 1995 lors de la cérémonie de la pose de la première pierre du sérail de Tebnine qu’il était «impossible que le Liban souscrive aux conditions israéliennes relatives à des arrangements de sécurité et à des arrangements économiques», M. Berry a déclaré: «Grâce à la résistance, les Libanais ont regagné la confiance en eux-mêmes et en leur unité tout comme ils ont regagné la confiance du monde entier qui doit d’ailleurs savoir que le Liban et la Syrie resteront unis». «Tôt ou tard donc, Israël se retirera sur la base de nos conditions et de celles de notre résistance et le Liban ne sera jamais le garant de la sécurité d’Israël», a-t-il encore dit. Les municipales Evoquant par ailleurs l’échéance des élections municipales «qui touche à la vie quotidienne des citoyens et de chaque ville, village ou localité», le président de l’Assemblée nationale a estimé que «cette échéance est plus qu’importante sur les plans de la reconstruction, du développement et de la préservation des réalisations étatiques» et a affirmé avoir «demandé à tous nos frères et alliés d’œuvrer pour la plus large participation populaire possible et pour l’approfondissement de l’unité et de la compréhension au sein de notre peuple». Et de poursuivre: «Certains disent que Nabih Berry ne veut pas qu’Amal se porte candidat aux municipales et qu’il a peur. Mais de qui donc ai-je peur, moi qui n’ai craint de ma vie que Dieu et le peuple? J’estime en toute franchise qu’au niveau des municipales, tous les partis et organisations ainsi qu’Amal doivent laisser la place au peuple et doivent prouver qu’ils sont responsables vis-à-vis des gens et non point des gens. Les partis ont pris des postes à l’Assemblée nationale et au sein du gouvernement. Ils ont même remporté la présidence de l’Assemblée nationale. Et nous devons donc laisser quelque chose aux gens et à notre peuple qui sait d’ailleurs parfaitement qui et comment choisir». S’adressant ensuite à ses détracteurs, M. Berry a affirmé que «l’histoire sait que nous n’avons jamais combattu que pour défendre le Liban, le drapeau libanais et l’armée libanaise et nous avons payé de notre sang et de nos martyrs le prix de la préservation de la République libanaise». Affirmant par ailleurs que «quiconque a Israël pour ennemi a assez d’ennemis», le président de la Chambre a dénoncé «le confessionnalisme politique» estimant que «quiconque est atteint de cette maladie doit s’en suffire et il ne faut point jeter de l’huile sur le feu». «Ainsi donc, a-t-il poursuivi, et pour laisser libre champ à tous les citoyens, nous avons adopté au niveau du bureau politique d’Amal une décision en vertu de laquelle nous demandons à tous les membres du mouvement de s’abstenir de se porter candidats aux municipales. Nous espérons que nos alliés adopteront la même position et nous sommes convaincus que notre peuple ne se laissera pas entraîner derrière ceux qui ont déjà sali son image par le passé». M. Berry a par ailleurs insisté sur le rôle des municipalités et sur les capacités que doivent avoir les candidats aux postes municipaux. Il a ensuite mis l’accent sur le fait que «nous devons prouver que nous sommes en mesure d’exercer la démocratie». Evoquant par ailleurs le dossier socio-économique, le chef du Législatif a affirmé que «l’Assemblée nationale entend jouer son rôle» et a estimé que «le règlement des problèmes actuels est une urgence et nous devons tous agir avec sagesse dans la gestion de la politique libanaise intérieure et extérieure».
«Israël est aujourd’hui plus que jamais dans l’impossibilité d’imposer ses conditions au Liban et il finira par se retirer inconditionnellement de notre territoire et par reconnaître que la meilleure option pour lui est de clore définitivement le dossier libanais». C’est ce qu’a affirmé samedi le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, dans une...