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Actualités - CHRONOLOGIE

Le représentant de Boris Eltsine en Tchétchénie toujours retenu en otage

Les autorités tchétchènes n’avaient dimanche aucune information sur le sort de Valentin Vlassov, représentant de Boris Eltsine en Tchétchénie, kidnappé vendredi. Selon les responsables de la République caucasienne, l’enlèvement a été perpétré par un groupe de professionnels parlant un russe sans accent. Le chauffeur et le garde du corps de Valentin Vlassov, arrêtés samedi le premier pour complicité avec les preneurs d’otages, le second pour «négligence» lors de l’incident, ont affirmé au juge d’instruction que «les attaquants parlaient un russe parfait, sans accent et avaient une carrure athlétique», a déclaré l’adjoint du procureur général tchétchène, Magomed Magomadov. L’enlèvement a été perpétré «par un groupe de terroristes extrêmement professionnels. Les groupes criminels n’agissent pas de cette façon», a ajouté M. Magomadov cité par l’agence russe ITAR-TASS. Les autorités russes n’étaient pas joignables pour commenter ces déclarations. De l’avis des Russes et des Tchétchènes, cet enlèvement est un acte «politique» visant à détériorer les relations russo-tchétchènes qui ne se sont toujours pas normalisées depuis la signature d’accords de paix en août 1996, après près de 21 mois d’un conflit sanglant. M. Magomadov a relevé des similitudes entre cet incident et une embuscade contre des militaires russes perpétrée le 16 avril en Ossétie du Nord (Caucase russe) et qui avait coûté la vie à cinq personnes dont un général. «Ces deux événements sont les maillons d’une même chaîne», a-t-il dit. Valentin Vlassov, en poste dans la république indépendantiste depuis octobre 1997, rejoignait l’aéroport de Nazran, la capitale ingouche en voiture quand il a été attaqué par un groupe d’hommes armés et encagoulés, puis forcé de les suivre dans leurs véhicules vers une direction inconnue. M. Magomadov a précisé que M. Vlassov avait été enlevé sur le territoire tchétchène près de la frontière avec l’Ingouchie (Caucase russe), et non sur le territoire ingouche, comme indiqué précédemment par le ministère tchétchène de l’Intérieur. Le sort et le lieu de détention — en Tchétchénie ou dans une république frontalière — de M. Vlassov étaient toujours inconnus dimanche. Aucune rançon n’a été demandée. Dans un tel cas, M. Rybkine a déjà averti que Moscou refuserait de payer pour la libération de M. Vlassov. M. Magomadov devait se rendre dimanche soir avec le vice-premier ministre tchétchène Kazbek Makhachev et le ministre de la Sécurité Islam Khalimov à Nazran pour y rencontrer les forces de l’ordre russes et coordonner des actions communes pour retrouver M. Vlassov. Boris Eltsine a, dans un message à l’occasion du 80e anniversaire de la création du district militaire du Caucase du Nord, appelé les militaires russes à «faire face à ceux qui menacent le développement pacifique de cette région».
Les autorités tchétchènes n’avaient dimanche aucune information sur le sort de Valentin Vlassov, représentant de Boris Eltsine en Tchétchénie, kidnappé vendredi. Selon les responsables de la République caucasienne, l’enlèvement a été perpétré par un groupe de professionnels parlant un russe sans accent. Le chauffeur et le garde du corps de Valentin Vlassov, arrêtés...