Information - L'audiovisuel au centre du conseil des ministres ce matin Lahoud : mieux gouverner avec l'aide de la presse

Les problèmes en rapport avec les médias et la politique en matière d’information, en général, semblent avoir focalisé l’attention des hauts responsables au cours des derniers jours. Le président de la République, le général Émile Lahoud, a donné le ton hier de la ligne de conduite que le nouveau régime entend suivre sur ce plan. S’adressant à une délégation de l’Ordre de la presse qu’il a reçue au palais de Baabda, le chef de l’État a notamment affirmé que durant son mandat, il n’engagera aucune poursuite judiciaire contre un journaliste pour la teneur de ses articles. «Le Liban n’existe pas sans liberté», a souligné le président Lahoud, qui s’est empressé de préciser qu’il ne s’agit pas là d’un «simple slogan pompeux qu’on lance, mais d’un acte de foi et d’une méthode de travail qui s’exprimera par des actions». Pour le chef de l’État, il serait erroné de voir dans la presse un pouvoir qu’il faut museler et dont il faut se méfier; il s’agit plutôt, selon lui, d’un auxiliaire susceptible d’aider le dirigeant à mieux voir pour mieux gouverner. C’est sur base de tels principes que le dossier de la réorganisation des médias audiovisuels devrait être révisé sous peu. Cette question serait évoquée aujourd’hui même au cours du Conseil des ministres qui se tiendra à Baabda. Le ministre de l’Information Anouar el-Khalil soumettra aux membres du gouvernement un rapport préliminaire sur les grandes orientations qui devraient dicter la réorganisation du secteur de l’audiovisuel. Ce rapport portera également sur la situation actuelle de Télé-Liban. Le comité de suivi de l’audiovisuel (représentant les principales chaînes privées) a souligné hier sur ce plan que cette réorganisation des médias audiovisuels devrait mettre un terme à la politique de l’arbitraire qui était suivie par le précédent gouvernement.