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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie parlementaire - El Khalil de retour d'Amman Le liban a condamné les bombardements contre l'Irak et demandé la levée de l'embargo

Le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, M. Ali el-Khalil, est rentré hier de la capitale jordanienne où il a participé aux travaux de la 33e session extraordinaire du Conseil de l’Union des parlementaires arabes qui s’est tenue à Amman avant-hier pour débattre de la possibilité d’une position arabe commune face à l’«agression» américano-anglaise contre l’Irak. Étaient représentés à cette réunion le Liban, la Syrie, l’Irak, l’Égypte, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Jordanie, les Émirats arabes unis, le sultanat d’Oman, la Mauritanie, le Yémen et la Palestine. Dans le mot qu’il a prononcé au nom du Liban, M. el-Khalil a rappelé la position adoptée en Conseil des ministres et approuvée, à l’unanimité, par la Chambre, le 17/12/1998. Il a rappelé aussi les conclusions retenues par la commission des Affaires étrangères lors de sa réunion le 22 décembre. La commission avait condamné l’agression anglo-américaine contre l’Irak et demandé la levée de l’embargo. «Le Liban qui s’est toujours engagé en faveur des causes arabes a été le premier à condamner l’agression anglo-américaine contre l’Irak et à demander la levée de l’embargo», a commencé par dire M. el-Khalil dans le mot qu’il a prononcé devant les parlementaires arabes Il a poursuivi : «La Chambre, réunie en séance plénière sous la présidence de M. Nabih Berry, a adopté à l’unanimité le 17/12/1998 le texte d’une condamnation proposée par le gouvernement qui a en outre exprimé son étonnement de voir que, sur l’ensemble des pays de la région, seul Israël reste en dehors de tout contrôle concernant ses actions et son arsenal militaire». Une atteinte à la légalité internationale M. el-Khalil a indiqué aussi que la commission des Affaires étrangères qu’il préside a adopté cette même position précisant par la même occasion que l’action conjointe anglo-américaine mène à un affaiblissement des instances internationales censées gérer les crises entre les nations. «La commission libanaise des Affaires étrangères a, quant à elle, considéré que l’action des deux puissances, membres permanents du Conseil de sécurité, constitue une atteinte grave à la légalité internationale et contribue certainement à l’affaiblissement du rôle du Conseil de sécurité et des Nations unies, qui se voient dépassés, ce qui les discrédite complètement auprès de l’opinion publique mondiale», a ajouté M. el-Khalil dans le discours qu’il a prononcé au nom du Liban. Au terme de son discours, le président de la commission des Affaires étrangères a demandé à ses collègues de renouer avec la tradition de la solidarité arabe, «voie incontournable pour toute action visant à contrer les menaces de l’hégémonisme d’où qu’il vient». À l’issue de leur réunion, les parlementaires arabes ont publié un communiqué dans lequel ils «condamnent cette agression aveugle», rappellent que «la souveraineté des territoires irakiens et l’indépendance de l’Irak ne doivent pas faire l’objet de la moindre compromission, ce qui doit impliquer la fin des zones d’exclusion aérienne au nord et sud», refusent «toute ingérence dans les affaires intérieures de l’Irak» et recommandent à leurs Chambres respectives «de prendre des initiatives communes pour amener les gouvernements de leurs pays à entreprendre des actions concrètes visant à mettre fin à l’embargo». Les parlementaires arabes ont décidé aussi l’envoi d’une commission d’enquête en Irak «pour constater sur le terrain l’ampleur des dégâts causés par les bombardements américains et anglais» et ont chargé le président de l’Union d’«adresser des lettres de remerciements à leurs collègues russes et chinois pour leur soutien à la cause irakienne».
Le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, M. Ali el-Khalil, est rentré hier de la capitale jordanienne où il a participé aux travaux de la 33e session extraordinaire du Conseil de l’Union des parlementaires arabes qui s’est tenue à Amman avant-hier pour débattre de la possibilité d’une position arabe commune face à l’«agression»...