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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Syrie Libéralisation commerciale à partir du 1er janvier, mais des points litigieux persistent (photo)

Le Liban et la Syrie ont décidé, hier, de lancer à partir du 1er janvier le processus de libéralisation commerciale entre les deux pays, mais ils ne sont pas parvenus à un accord dans le domaine de l’agriculture et sur la liste des produits qui ne sont pas concernés par la libéralisation. À l’issue d’une réunion de 3 heures au Grand Sérail sous la présidence du chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, et de son homologue syrien, M. Mahmoud Zohbi, le Liban et la Syrie ont entériné le mécanisme de mise en application du plan de réduction des barrières douanières. À partir du 1er janvier, les taxes douanières baisseront de 25% et seront réduites tous les ans dans une proportion similaire pour disparaître complètement au bout de quatre ans. Toutefois, l’examen des points litigieux entre les deux pays a été reporté à une réunion ultérieure, le tout jeune gouvernement libanais n’ayant pas encore eu le temps de préparer les dossiers nécessaires. M. Hoss avait accueilli à 10h M. Zohbi au poste-frontière de Masnaa. Il était accompagné des ministres Sleiman Frangié et Nasser Saïdi et du secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, M. Nasri Khoury. Ils se sont immédiatement rendus à Beyrouth et les entretiens entre les deux délégations ont commencé vers 13h. Après la fin des travaux, M. Hoss a offert un iftar en l’honneur de son hôte à l’hôtel Bristol. MM. Hoss et Zohbi et les membres des deux délégations se sont ensuite rendus au palais de Baabda où ils ont été reçus par le président Émile Lahoud. Dans une déclaration à la presse à l’issue de la rencontre, le Premier ministre syrien a mis l’accent sur le rôle des secteurs publics au Liban et en Syrie dans le processus de renforcement des relations économiques et commerciales entre les deux pays. Affirmant qu’il avait transmis les vœux du président Hafez el-Assad à M. Lahoud, le chef du gouvernement syrien a précisé que la coopération entre les deux pays «pave la voie au partenariat euro-méditerranéen». La libéralisation commerciale constitue selon lui «un pas important vers la complémentarité économique non seulement entre le Liban et la Syrie mais entre tous les pays arabes». «Cela nous rapproche davantage du marché commun arabe», a-t-il dit. M. Zohbi a fait état d’un accord visant à «renforcer la coopération et l’échange d’informations concernant le projet de partenariat euro-méditerranéen. Cela représente une base solide pour surmonter les lacunes ou d’éventuelles erreurs qui surviendraient lors de la mise en œuvre de ce processus de partenariat». Projets communs «Nous avons évoqué avec le président Lahoud de nombreuses questions s’inscrivant dans le cadre de la coopération bilatérale, notamment dans les domaines de l’agriculture, du pétrole et de l’électricité, a poursuivi M. Zohbi. Au cours de la discussion, nous avons constaté que de nombreux projets communs pourraient être exécutés à un coût très bas, de manière à servir les intérêts des peuples libanais et syrien». M. Zohbi s’est déclaré optimiste quant à l’avenir des relations bilatérales. «Nous avons senti chez nos frères libanais une volonté de faire progresser ensemble les relations à tous les niveaux, a-t-il indiqué. Les moyens nécessaires à cela sont disponibles et la décision politique existe aussi bien au Liban qu’en Syrie». Le président Hoss s’était adressé à la presse après la fin de la réunion tenue au Grand Sérail. Qualifiant les entretiens de «fructueux», le chef du gouvernement a confirmé l’entrée en vigueur, à partir du début de l’année prochaine, de l’accord de libéralisation commerciale des produits industriels conclu en février dernier. «Nous considérons que nos relations avec la Syrie au niveau économique doivent servir d’exemple pour les relations entre les pays arabes et constituer un pas vers l’édification du marché arabe commun face aux défis de la mondialisation», a-t-il dit. «Le Liban et la Syrie ne peuvent pas rester en dehors de l’arène, a poursuivi le chef du gouvernement. Nous sommes tous les deux en train de négocier un accord de partenariat avec l’Europe, de même que nous réfléchissons à l’opportunité d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC, ex-Gatt). Et nous devons évidemment faire face à ces défis en étant solidaires et unis. Le marché arabe commun constitue la meilleure réponse à ces défis et nous espérons que ce rêve arabe se concrétisera dans un avenir proche». Dans l’après-midi, la délégation syrienne a rencontré le président de l’Association des industriels, M. Jacques Sarraf. Ce dernier a exprimé sa «satisfaction parce que les responsables syriens ont fait preuve de compréhension à l’égard des craintes libanaises». «Il est tout à fait normal que les Syriens, comme les Libanais, insistent pour que le certificat d’origine soit inscrit sur les produits qui seront échangés entre les deux pays dans le cadre de la libéralisation commerciale», a-t-il dit. Il faut signaler que M. Zohbi et les membres de la délégation syrienne ont passé la nuit à l’hôtel Bristol et regagneront ce matin Damas.
Le Liban et la Syrie ont décidé, hier, de lancer à partir du 1er janvier le processus de libéralisation commerciale entre les deux pays, mais ils ne sont pas parvenus à un accord dans le domaine de l’agriculture et sur la liste des produits qui ne sont pas concernés par la libéralisation. À l’issue d’une réunion de 3 heures au Grand Sérail sous la présidence du chef...