Le Premier ministre nigérian reçu par le président du conseil Hoss : processus démocratique et réforme administrative (photo)

Le Premier ministre Sélim Hoss a reçu hier son homologue nigérian Ibrahim Mayaki, accompagné du ministre nigérian des Affaires étrangères, du consul du Nigéria au Liban Fadia Machmouché et d’une délégation du ministère nigérian du Commerce. A l’issue de la réunion, M. Mayaki a déclaré que sa visite au Liban avait pour but de transmettre au chef du gouvernement un message du président nigérian, puis d’assister à l’inauguration du consulat nigérian à Beyrouth et enfin de réaffirmer l’appui total de son pays au Liban, notamment concernant l’application de la résolution 425. M. Hoss avait reçu, samedi, les membres du comité exécutif des anciens de la Faculté de commerce et de gestion de l’Université américaine de Beyrouth, conduits par leur président cheikh Ramzi Alameddine. D’autre part, dans une interview accordée au quotidien el-Khalij paraissant à Charjah (Emirats Arabes Unis), M. Hoss a insisté sur la nécessité du changement «afin de sortir le pays du système de la troïka instauré par le régime précédent et réactiver le processus démocratique par le biais de la séparation des pouvoirs en vue de la réforme administrative. Ce but sera atteint à travers la restitution de leurs rôles aux institutions de contrôle tels la Fonction publique, l’Inspection centrale, la Cour des comptes et le Conseil de discipline». Prié de donner son avis sur la situation dans la région, M. Hoss a déclaré que «les pourparlers de paix sont actuellement bloqués du fait du refus israélien de reconnaître aux Arabes un minimum de droits. Nous avons adopté le principe de la simultanéité des volets libanais et syrien en vue des intérêts évidents des deux pays. Le pouvoir de négociation du Liban ne peut que sortir renforcé de cette simultanéité». Quant aux possibilités d’une escalade militaire au Liban-Sud, M. Hoss a affirmé qu’en dépit des menaces israéliennes, les efforts déployés par le Liban sur le plan international avaient réussi à ramener le calme sur le terrain. Sur la possibilité d’un impact négatif sur la situation au Liban à cause du départ de M. Rafic Hariri de la scène politique, M. Hoss a reconnu le rôle joué par ce dernier sur le plan international, que «l’État libanais est déterminé à poursuivre le développement des liens constructifs avec les pays amis, au mieux des intérêts du Liban». A la question de savoir si l’arrivée au pouvoir du président Lahoud était de nature à affaiblir la présidence du Conseil, M. Hoss a répondu que le président Lahoud, «qui est connu pour être l’homme des institutions, saura préserver le rôle constitutionnel de la présidence du Conseil, ainsi que ses prérogatives».