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Actualités - CHRONOLOGIE

Réveillon en ballon

Réveillon frugal pour le milliardaire britannique Richard Branson et ses deux coéquipiers : un sachet de dinde prête-à-cuire, quelque part au-dessus de l’ océan Pacifique, à mi-distance de leur tour du monde en ballon sans escale. Grâce au téléphone satellitaire, le trio pouvait également entendre quelques mesures de cantiques de Noël et converser avec les terriens de leurs familles, a indiqué le centre opérationnel londonien qui suit la courbe décrite par ICO Global Challenge sur un vaste planisphère, évoquant le QG opérationnel d’un film hollywoodien de science-fiction. L’atmosphère était détendue au septième jour d’un suspense parfois réel et parfois entretenu. «Nous avons pénétré à plus de 900 kilomètres au-dessus du Pacifique. Nous volons à quelque 30 000 pieds, et progressons à environ 120 nœuds» (192 km/h), déclarait sobrement jeudi un porte-parole du centre d’Uxbridge (Grande-Bretagne). L’aéronef avait alors parcouru un trajet en ligne de plus de 8 000 milles (12 800 kilomètres), sans compter les déroutements destinés à éviter l’Irak et à couper au plus court dans un espace aérien chinois que les autorités de Pékin n’avaient ouvert qu’à contrecœur, faute de pouvoir faire exécuter l’ordre intimé à l’équipage de se poser, toute affaire cessante, à Lhassa, la capitale du Tibet. Quelques perturbations, météorologiques cette fois, menaçaient de freiner dans les heures à venir l’aérostat propulsé par un puissant jet-stream, mais le porte-parole a relativisé de précédentes déclarations quelque peu alarmistes faisant état d’inquiétude quant aux réserves de carburant, essentiel pour maintenir de l’air chaud dans l’enveloppe de 45 mètres de haut et pressuriser la nacelle bourrée d’équipements électroniques. Deux concurrents «Nous avons actuellement de quoi boucler le trajet» de quelque 38 400 kilomètres, a-t-il assuré. Après avoir sauté lundi et mardi l’obstacle naturel que constituait la chaîne de l’Himalaya, à plus des deux tiers du parcours, l’équipage avait brûlé 1,5 des six tonnes de propane liquéfié embarqué lors du décollage à Marrakech, vendredi dernier. Richard Branson et ses deux coéquipiers, le Suédois Per Lindstrand et l’Américain Steve Fossett, espéraient atteindre les côtes américaines le jour de Noël. Des trois, c’est sans doute Fossett, un milliardaire de Chicago, qui poussera le plus grand soupir. Il avait parcouru 14 233 milles, lors de sa précédente tentative, lorsque son ballon déchiqueté par la grêle est tombé comme une pierre pour s’abîmer dans la mer de Corail, au nord-est de l’Australie. À toutes fins utiles, le coordonnateur de l’expédition, Mike Kendrick, a multiplié les contacts pour organiser au plus vite des secours en mer si l’aventure tournait mal. Richard Branson a lui-même échoué à deux reprises. En 1996, lorsqu’il a effectué un atterrissage forcé en Algérie moins de 24 heures après le décollage, et l’an dernier quand l’enveloppe de son ballon est partie sans la nacelle lors des opérations de gonflage au sol.
Réveillon frugal pour le milliardaire britannique Richard Branson et ses deux coéquipiers : un sachet de dinde prête-à-cuire, quelque part au-dessus de l’ océan Pacifique, à mi-distance de leur tour du monde en ballon sans escale. Grâce au téléphone satellitaire, le trio pouvait également entendre quelques mesures de cantiques de Noël et converser avec les terriens de...