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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hoss : la situation est très grave

«La situation au Sud est très grave», a jugé le chef du gouvernement Sélim Hoss devant une délégation de l’Ordre de la presse qui lui a rendu visite. Devant ses hôtes, M. Hoss s’est déclaré très préoccupé par la situation dans la partie méridionale et a estimé que la tension semble appelée à durer. Le chef du gouvernement a annoncé que le gouvernement a chargé l’ambassadeur du Liban aux Nations unies d’informer les membres permanents du Conseil de sécurité de la position libanaise. Le gouvernement a également décidé de porter plainte devant le comité de surveillance du cessez-le-feu d’avril 1996 et a chargé le palais Bustros d’entrer en contact avec les ambassadeurs des cinq Grands. M. Hoss a par ailleurs reçu un appel téléphonique du chef de la diplomatie française, M. Hubert Védrine, qu’il a informé des détails de l’agression israélienne. Il a par ailleurs appelé la France à «déployer tous ses efforts diplomatiques pour mettre un terme aux agressions israéliennes et à œuvrer afin que la situation ne se détériore pas davantage». M. Hoss a également informé son interlocuteur de la position libanaise concernant les attaques américano-britanniques contre l’Irak. Agression sauvage Le ministre des P et T Issam Naaman a dénoncé «les agressions sauvages continues contre le Liban qui ont atteint leur paroxysme avec le massacre de Janta, à Baalbeck». M. Naaman a affirmé par ailleurs que l’agression contre l’Irak vise à affaiblir ce pays en vue de sa partition. M. Naaman, qui a fait cette déclaration à l’issue d’un entretien avec le chargé de mission US David Hale, a refusé de dévoiler la teneur de l’entretien. D’autre part, le ministre de l’Information et des Affaires des déplacés Anouar Khalil a réitéré le soutien du gouvernement à la résistance en affirmant que le droit à la résistance est un droit légitime jusqu’au retrait du dernier soldat israélien. M. Khalil, qui a dénoncé le massacre perpétré par Israël contre des civils innocents à Janta, a estimé que l’État hébreu a entrepris cette opération pour détourner l’attention à la suite de la déroute politique du Premier ministre israélien. Note libanaise à l’Onu Par ailleurs, le délégué permanent du Liban auprès des Nations unies Samir Moubarak a remis au secrétaire général Kofi Annan une note sur le massacre de six enfants et de leur mère à Janta. Voir le texte de cette note : «Sur instructions de mon gouvernement et suite à notre correspondance précédente relative aux agressions israéliennes contre le Liban, je vous communique ci-après les détails d’une nouvelle agression sanglante commise contre des civils libanais, dans une zone éloignée de plusieurs kilomètres des frontières d’Israël et de la zone sous occupation. «Les avions militaires israéliens ont procédé, en date du mardi 22 décembre à 14 heures 40, à des tirs de missiles contre la région entourant le village de Janta à l’est de Baalbeck. Les missiles ont pris pour cible le domicile de Mohammed Osman, le détruisant et tuant sa femme et six de ses enfants qui ont été réduits en lambeaux calcinés. «Ce nouveau carnage vient s’ajouter à ceux précédemment perpétrés par Israël à Cana (18/4/1996), Nabatiyé (18/4/1996), Mansouri (14/4/1996) et Sohmor (12/4/1996). Ces carnages avaient été rapportés à l’époque par la presse. «Cette fois encore, les responsables israéliens annoncent que le crime est dû à une erreur. Ce crime est en réalité le résultat tragique de la politique d’agression et de terrorisme pratiquée au fil des ans par Israël contre le Liban et les Libanais. «Les excuses israéliennes sont irrecevables, comme par le passé, et ne rendront pas la vie aux victimes, ni les morts à leurs parents. «Nous mettons ces faits tragiques à la disposition de la communauté internationale représentée par le Conseil de sécurité afin que l’agresseur soit condamné et qu’un terme soit mis aux continuelles agressions israéliennes susceptibles de menacer la paix et la sécurité de la région et du monde entier. «Je vous prie de faire distribuer ce message comme document destiné au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale».
«La situation au Sud est très grave», a jugé le chef du gouvernement Sélim Hoss devant une délégation de l’Ordre de la presse qui lui a rendu visite. Devant ses hôtes, M. Hoss s’est déclaré très préoccupé par la situation dans la partie méridionale et a estimé que la tension semble appelée à durer. Le chef du gouvernement a annoncé que le gouvernement a chargé...