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Actualités - ANALYSE

Opposition en exil - Le retour manqué de Gemayel Une popularité qui dérange

«Si le coup avait été joué avec discrétion, Amine Gemayel serait probablement parmi nous aujourd’hui…» Selon cet observateur averti, «alarmés par les préparatifs d’un accueil populaire qui devait conduire l’ancien président de l’AIB à sa demeure, ses contempteurs ont fait des pieds et des mains pour empêcher le retour. Et ils ont réussi». D’après cette source, il ne faut donc voir dans l’affaire «aucun signe de maintien d’une politique d’ostracisme délibérée de la part des nouvelles autorités. Le dossier reste délicat et peut susciter des complications inutiles. D’autant qu’à leurs yeux, il existe d’autres priorités bien plus pressantes». Il n’y aurait donc plus d’hostilité des dirigeants à l’encontre des exilés «pas même à l’encontre du général Michel Aoun», mais la prudence resterait de mise. À tel point, qu’aucun communiqué officiel n’est venu répondre aux assertions de M. Gemayel concernant l’intimidation à peine voilée qui l’aurait dissuadé de revenir vendredi dernier comme il en avait l’intention. Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, M. Sélim Hoss a simplement affirmé ne rien savoir de la dépêche du Palais Bustros adressée à l’ancien chef de l’État pour le prévenir qu’il encourrait des poursuites judiciaires pour intelligence avec l’ennemi s’il débarquait à Beyrouth. Une menace qui se rapporte à un fait présumé qui remonte loin : M. Gemayel aurait présenté ses condoléances à l’ambassade israélienne de Paris après la mort d’Yitzhak Rabin, il y a trois ans. Assez étrangement, le reproche n’avait été lancé qu’en mars dernier et M. Gemayel avait vigoureusement nié. Ajoutant que la propagation de telles rumeurs montrait par elle-même que les invitations au retour lancées par les responsables n’étaient pas sincères et qu’on voulait garder les exclus à l’écart de la vie politique du pays. Toujours est-il que, récemment, la voie a paru se débloquer. «Manifestement, reprend la même source, M. Gemayel, qui du reste avait félicité le général Lahoud pour son élection, avait pris des contacts préparatoires avec les parties locales mais aussi avec les décideurs extérieurs et en avait reçu un feu vert. Annulé visiblement en dernière minute sous des pressions partisanes et metniotes déterminées. On a pu notamment craindre qu’après la disparition de Georges Saadé et sa propre réapparition, M. Gemayel ne reprenne le contrôle des Kataëb…»
«Si le coup avait été joué avec discrétion, Amine Gemayel serait probablement parmi nous aujourd’hui…» Selon cet observateur averti, «alarmés par les préparatifs d’un accueil populaire qui devait conduire l’ancien président de l’AIB à sa demeure, ses contempteurs ont fait des pieds et des mains pour empêcher le retour. Et ils ont réussi». D’après cette...