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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Une première dans les relations avec Tokyo Le ministre japonais des Affaires étrangères attendu le 8 janvier à Beyrouth

Le ministre japonais des Affaires étrangères Msahiko Koumoura est attendu à Beyrouth le 8 janvier prochain, dans le cadre d’une tournée moyen-orientale qui le mènera aussi en Égypte, en Syrie, en Jordanie, à Gaza et en Israël et dont Beyrouth sera la deuxième étape. Cette visite devrait en principe être officiellement annoncée à Tokyo au cours des quelque prochains jours. Des sources diplomatiques généralement bien informées soulignent l’importance que revêt la prochaine visite de M. Koumoura et rappellent qu’il s’agit de la première visite qu’effectue un ministre japonais des Affaires étrangères au Liban en 41 ans, soit depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, en 1957. Dans le passé, le Liban s’était vainement efforcé de convaincre le ministre japonais des Affaires étrangères de visiter Beyrouth lors de sa présence dans la région. Cette visite revêt une importance spéciale du fait de sa coïncidence avec l’avènement du nouveau régime, ainsi que des énormes possibilités du Japon et de ses efforts continus au service de la paix. D’autant plus que le Japon considère le Liban comme étant un centre politique, économique et culturel essentiel au Moyen-Orient. Tournée-éclair Les mêmes sources qualifient cette visite de «tournée-éclair», au cours de laquelle M. Koumoura ne pourra consacrer que quelques heures au Liban. Elles assurent aussi que les préparatifs de la visite ont déjà commencé et que des audiences ont été demandées au président Lahoud et au Premier ministre Hoss. L’agenda des rencontres sera centré sur les difficultés auxquelles se heurte le processus de paix, les répercussions des accords de Wye Plantation, et l’occupation israélienne du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest ainsi que les moyens d’y mettre un terme par l’application inconditionnelle de la résolution 425. Dernier point sur l’agenda : l’extradition vers le Japon des membres de l’Armée rouge incarcérés au Liban. Les mêmes sources ajoutent que le Liban, de son côté, prépare ce qu’il est convenu d’appeler les «priorités» à demander au Japon afin de les soumettre à M. Koumoura lors de sa visite à Beyrouth. Ces «priorités» sont : une assistance technique dans le domaine du traitement des déchets, ainsi qu’un emprunt de 130 millions de dollars destiné à la lutte contre la pollution du littoral. Cet emprunt s’étalerait sur une période de 25 ans, avec un taux d’intérêt de 2,5 pour cent et une période de grâce de sept ans. En fait, le ministère japonais des Affaires étrangères considérerait cet emprunt comme un don. Cet emprunt, qui avait été décidé par le gouvernement le premier avril 1996 ne devait être approuvé par le Parlement que fin 1997, soit près de vingt mois plus tard, ce qui devait provoquer une certaine «gêne» de la part du gouvernement japonais. L ’assistance nippone Si la visite de M. Koumoura est la première d’un ministre japonais des Affaires étrangères, de nombreux responsables et hommes d’affaires japonais viennent régulièrement à Beyrouth et le Liban a déjà bénéficié de l’assistance nippone dans les domaines de la culture et de l’éducation, dont la fourniture, le mois prochain, d’un équipement son et lumière destiné au musée national. Par ailleurs, la balance commerciale entre les deux pays est de l’ordre de 200 millions de dollars, nettement en faveur de Tokyo. Le Liban importe pour 195 millions de dollars de voitures et d’équipement électronique japonais et exporte vers ce pays des bijoux, des produits en aluminium et du vin, pour 5 millions de dollars.
Le ministre japonais des Affaires étrangères Msahiko Koumoura est attendu à Beyrouth le 8 janvier prochain, dans le cadre d’une tournée moyen-orientale qui le mènera aussi en Égypte, en Syrie, en Jordanie, à Gaza et en Israël et dont Beyrouth sera la deuxième étape. Cette visite devrait en principe être officiellement annoncée à Tokyo au cours des quelque prochains...