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Actualités - ANALYSE

Déficit budgétaire - Une priorité pour le Cabinet Le gouvernement à la recherche de nouvelles recettes

Nul ne conteste la nécessité d’accorder la priorité absolue au règlement de la crise économique et financière dans le pays. Les experts économiques donnent au Cabinet Hoss un délai de trois mois pour élaborer un programme exhaustif visant notamment à réduire le déficit budgétaire qui a fini par atteindre des chiffres astronomiques. Pour ce faire, le gouvernement doit trouver de nouvelles recettes susceptibles d’enrayer l’augmentation du déficit. Il convient d’adopter dans ce cadre un plan par étapes étalé sur plusieurs années pour aboutir au rééquilibrage du budget. L’élaboration du plan, assorti de l’aval des hommes d’affaires, suffirait déjà à détendre le climat financier et à stabiliser le taux de change de la livre libanaise. Selon les experts susmentionnés, le président du Conseil et le ministre des Finances devraient d’ores et déjà s’atteler à la tâche, examiner la question dans tous ses détails pour établir un plan jouissant du soutien des organisations économiques et financières arabes et occidentales. Dans ce cadre, le gouvernement souhaiterait associer la Banque mondiale à la réalisation de son projet pour garantir le maximum d’investissements dans le pays. Les trois premiers mois de l’année prochaine donneront donc une indication assez claire sur la voie que le nouveau régime compte adopter en vue de juguler la crise économique. Les privatisations La privatisation est l’une des solutions auxquelles le Cabinet Hoss pourrait avoir recours afin d’assurer de nouvelles rentrées au Trésor public. Il incombe en effet de tenir compte des dépenses supplémentaires qu’implique l’application de la nouvelle échelle des salaires dans l’Administration. Si le gouvernement ne se hâte pas de trouver des ressources lui permettant de faire face à cette échéance, il risque fort un accroissement de son déficit budgétaire. Une source ministérielle affirme dans ce contexte que le gouvernement n’est guère disposé à prélever de nouvelles taxes en vue de couvrir ses dépenses. Ainsi, les responsables n’envisageraient guère une majoration de 5 000 LL sur le prix du bidon d’essence. En gros, le pouvoir compte d’abord améliorer la perception des recettes avant de songer à l’imposition de nouvelles charges fiscales. Néanmoins, si une telle mesure s’avère indispensable, elle serait essentiellement appliquée aux catégories aisées et fortunées de la société. Les classes moyennes et démunies en seraient donc dispensées. Qui plus est, le gouvernement s’emploie à réduire la contribution fiscale des plus déshérités. Les instances économiques du pays affichent un optimisme de bon aloi à l’égard de la situation. Elles sont ainsi persuadées que le régime actuel saura traiter la crise, loin de toute démagogie. En effet, celui-ci compte bâtir sa politique sur des bases scientifiques et saines, tout en s’appuyant sur les techniques économiques et financières modernes. Réunies au domicile d’un ancien ministre, des personnalités économiques sont convenues de la nécessité de donner toutes ses chances au Cabinet Hoss et de lui offrir tout le soutien dont il aurait besoin. D’autres, parmi ces personnalités, préfèrent attendre certains éclaircissements quant à la politique économique que le gouvernement s’apprête à mettre en application. Selon ces derniers, le dossier économique et financier est trop technique pour être traité comme toutes les autres affaires, à travers les médias et à coup de déclarations. L’improvisation dans ce domaine est prohibée, et une transparence absolue exigée. Ces mêmes sources déconseillent le recours aux slogans stériles. Elles affirment ainsi que les bonnes intentions existent mais les choses ne sont pas aussi simples et les solutions ne sont pas évidentes. Tous les Libanais doivent contribuer au redressement du pays, consentir à des sacrifices, et aider les responsables à trouver un remède radical à la crise actuel.
Nul ne conteste la nécessité d’accorder la priorité absolue au règlement de la crise économique et financière dans le pays. Les experts économiques donnent au Cabinet Hoss un délai de trois mois pour élaborer un programme exhaustif visant notamment à réduire le déficit budgétaire qui a fini par atteindre des chiffres astronomiques. Pour ce faire, le gouvernement doit...