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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth en appelle à Annan et aux Cinq

Le palais Bustros a multiplié hier les démarches diplomatiques pour obtenir l’arrêt de ce que le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a appelé la «guerre psychologique israélienne menée contre les Libanais». M. Hoss, qui détient également le portefeuille des Affaires étrangères, a saisi le Comité de surveillance au Liban-Sud d’une plainte contre l’État hébreu, qu’il accuse d’avoir violé l’espace aérien libanais. Il en a aussi appelé au secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, dont il a sollicité l’intervention. C’est la première fois depuis l’agression militaire israélienne d’avril 1996 que les autorités libanaises réclament l’intervention de l’Onu. Beyrouth souhaite qu’un terme soit mis aux violations répétés de son espace aérien par la chasse israélienne qui a de nouveau franchi le mur du son à trois reprises hier, terrorisant la population qui vit depuis deux jours dans la hantise de bombardements possibles. Dans les milieux diplomatiques, on écarte cette éventualité et l’on n’hésite pas à situer «la démonstration de force israélienne» – toujours pour reprendre les termes de M. Hoss, dans le cadre de manœuvres visant à détourner l’attention de la communauté internationale de ce qui se passe à l’intérieur de l’État hébreu consécutivement au refus de Tel-Aviv de retirer ses troupes de Cisjordanie. «Guerre sonore» De sources diplomatiques, on a ainsi fait remarquer que les chasseurs israéliens ont commencé leurs survols quatre heures après le départ de l’émissaire du président américain au Liban, Mme Donna Shalala, et moins de trois jours avant l’arrivée de M. Bill Clinton, à Gaza. Selon les mêmes sources, c’est après un entretien téléphonique avec le président de la République, le général Émile Lahoud, que M. Hoss a adressé sa lettre au secrétaire général de l’Onu. De mêmes sources, on a indiqué que les deux dirigeants ont passé en revue les mesures à prendre pour mettre fin au «terrorisme sonore israélien». Le général Lahoud et M. Hoss étaient d’accord sur le fait que «la démonstration de force israélienne n’est pas dirigée contre la Résistance mais contre les civils, où qu’ils soient au Liban». Le chef du gouvernement s’est également entendu avec le président Lahoud pour prendre contact avec les représentants des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité. Il a appelé au téléphone les ambassadeurs des États-Unis, de Russie, de France, de Grande-Bretagne et de Chine pour leur communiquer la position de son gouvernement. M. Hoss leur a expliqué que des vitres ont été brisées et que des écoliers ont été pris de panique, avant de leur demander d’en informer leurs gouvernements respectifs, afin qu’ils exercent des pressions sur Israël pour qu’il arrête sa «guerre sonore». M. Hoss a ensuite saisi le Comité de surveillance d’une plainte, l’État hébreu s’en prenant, a-t-il fait valoir, aux civils. Rappelons que les arrangements d’avril 1996 prohibent les attaques contre la population civile. De mêmes sources, on a indiqué que le texte de la plainte avait été adressé à Chypre, au président du Comité, M. Laurent Rapin.
Le palais Bustros a multiplié hier les démarches diplomatiques pour obtenir l’arrêt de ce que le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a appelé la «guerre psychologique israélienne menée contre les Libanais». M. Hoss, qui détient également le portefeuille des Affaires étrangères, a saisi le Comité de surveillance au Liban-Sud d’une plainte contre l’État hébreu,...