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Actualités - ANALYSE

Le problème du siège ...

Le président Sélim Hoss insiste pour qu’on dote effectivement le Conseil des ministres d’un siège bien à lui, comme le veut Taëf. Mais ce projet suscite bien des réserves. D’abord parce qu’il y a dans Taëf bien d’autres clauses, nettement plus importantes qui restent en souffrance : la décentralisation, l’abolition du confessionnalisme politique, la création d’un Sénat, celle d’un Conseil économique et social, la refonte des programmes scolaires, une nouvelle loi sur les naturalisations, le redéploiement… Ensuite parce que le projet soulève une question de préséance et de prééminence : peut-on imposer au chef de l’État d’avoir à se déplacer pour présider le Conseil quand il le souhaitera… Ensuite une question complexe alliant psycho-politique et sécurité : un autre président que le général Lahoud, qui est chez lui partout, pourrait éprouver des appréhensions à l’idée de se rendre dans une région où il ne serait pas apprécié… Le général n’ayant pour sa part pas de complexes, ni de protocole ni de sécurité, s’est mis d’accord, semble-t-il, avec M. Hoss pour que le Conseil ait de fait son siège et qu’il s’y rende quand il veut en présider les séances. Mais le site, indiquent des sources informées, n’a pas été choisi. Certains proposent le «palais de verre» du secteur Musée. Mais d’autres objectent que cela rappelle trop les lignes de démarcation et peut être interprété comme l’officialisation de la césure entre deux parties d’une même ville, d’un même pays. Autres suggestions : le bâtiment des AE en construction près du palais présidentiel ; le palais gouvernemental à Sanayeh, ce qui permettrait de faire des économies, ou encore une aile du somptueux Grand Sérail.
Le président Sélim Hoss insiste pour qu’on dote effectivement le Conseil des ministres d’un siège bien à lui, comme le veut Taëf. Mais ce projet suscite bien des réserves. D’abord parce qu’il y a dans Taëf bien d’autres clauses, nettement plus importantes qui restent en souffrance : la décentralisation, l’abolition du confessionnalisme politique, la création...