Diplomatie - Shalala transmet à Lahoud les assurances de Clinton Washington confiant : l'avenir s'annonce prometteur au Liban (photo)

La visite que le secrétaire américain à la Santé, Mme Donna Shalala, effectue à Beyrouth depuis vendredi dernier a fourni l’occasion à l’Administration US de mettre l’accent sur son soutien marqué au nouveau régime et de souligner son optimisme quant à l’avenir du Liban. «Nous sommes enthousiastes car le futur s’annonce prometteur», a affirmé Mme Shalala, qui a tenu à préciser à plus d’une reprise que c’est à la demande personnelle du président Bill Clinton qu’elle effectue sa visite à Beyrouth (dans le cadre d’une tournée régionale). Le secrétaire US à la Santé a eu hier une journée particulièrement chargée. Elle a tenu une série de réunions de travail avec, notamment, le président Émile Lahoud, le chef du Législatif Nabih Berry, le Premier ministre Sélim Hoss, et, en soirée, avec le ministre de la Santé Karam Karam. Lors de son entrevue avec le chef de l’État, Mme Shalala a proposé l’octroi d’une aide médicale au gouvernement libanais. Plaçant sa visite sous le signe du «développement des relations entre les peuples américain et libanais», Mme Shalala a souligné que «le Liban a toujours eu une importance économique et stratégique pour les États-Unis». Se déclarant «très optimiste» pour l’avenir du pays, elle a mis l’accent sur l’appui du président Clinton «au nouveau président et au nouveau gouvernement au Liban». La responsable US a souligné dans ce cadre que «si l’accord de Wye Plantation aboutit aux résultats escomptés, une nouvelle action sera alors entreprise en ce qui concerne le Liban-Sud, mais dans le cadre d’une solution globale». Fait caractéristique et peu commun : Mme Shalala a abordé dans le détail la conjoncture générale dans le pays. Elle a prôné à ce propos le développement des «régions périphériques». «Beyrouth n’est pas tout le Liban, a-t-elle déclaré. De grandes superficies ne sont pas cultivées. Je pense que l’avenir du Liban est dans l’agriculture qui devrait être développée dans les villages», a affirmé Mme Shalala qui a indiqué, en outre, qu’elle avait soulevé avec le président Lahoud le problème de la pollution «qui va en grandissant» au Liban.