Les conditions des députés haririens

Les temps ont vraiment changé. Les «Haririens» sont maintenant dans le camp de l’opposition et d’ores et déjà il le font savoir. Mais ils insistent sur le fait qu’ils pratiquent «l’opposition honnête et constructive». C’est ce que MM. Bahaeddine Itani, Hussein Yatim et Jamil Chammas ont déclaré hier. Les deux premiers ont même été jusqu’à brandir la menace d’un déni de confiance. Si M. Itani a été catégorique sur ce plan, ces deux collègues ont adopté une position plus nuancée et plus souple, en affirmant chacun qu’un vote de confiance en faveur du Cabinet Hoss dépendra essentiellement du programme du nouveau gouvernement. M. Chammas a souligné la détermination de M. Hariri à coopérer avec le nouveau régime. Il a ainsi raconté que lors des consultations présidentielles, le chef du gouvernement sortant avait souhaité plein succès au président Lahoud et lui avait dit qu’il est disposé à l’aider pour corriger les erreurs qui seraient commises. Selon M. Chammas, le chef de l’État a répondu en remerciant M. Hariri et en affirmant : «Nous sommes justement là pour corriger des erreurs, au cas où il y en aurait».