Donna Shalala : Washington a grande confiance dans le gouvernement Hoss (photo)

La visite qu’entreprend au Liban depuis vendredi dernier le secrétaire américain à la Santé s’inscrit de toute évidence dans le cadre d’un appui croissant de Washington à Beyrouth. Il convient de signaler en effet que le séjour de plusieurs jours qu’effectue Mme Shalala dans le pays succède à la visite du secrétaire au Commerce William Daley et au télégramme de félicitations que le président Bill Clinton a adressé au président Sélim Hoss le jour même de la formation du nouveau gouvernement. Du reste, le secrétaire à la Santé n’a cessé de réitérer l’appui de Washington au cours de ces dernières 48 heures passées au Liban-Nord et dans la Békaa. «Nous appelons à l’application de la résolution 425 dans le cadre d’un règlement global et les États-Unis respecteront leurs engagements vis-à-vis du Liban», a-t-elle déclaré hier après une visite des ruines du temple de Baalbeck, en compagnie de sa mère et de l’ambassadeur américain David Satterfield. Mme Shalala a toutefois évité de répondre à la question d’un journaliste concernant la légitimité de la résistance anti-israélienne, se contentant de rappeler que le dimanche était une journée de loisir et non de politique. Le secrétaire à la Santé a en outre assisté à une messe célébrée par le vicaire patriarcal, Mgr Roland Aboujaoudé, dans l’église Saint Élie de Hoch el-Oumara, à Zahlé. Satterfield, «un excellent ambassadeur» Samedi, elle avait rencontré le député Issam Farès, qui l’avait retenue à dîner à son domicile de Beyno, dans le Akkar. Elle avait affirmé à cette occasion que le président Clinton a envoyé au Liban «un excellent ambassadeur», en l’occurrence, M. Satterfield. «C’est là une preuve éclatante de l’importance que l’Administration américaine attache à l’avenir du Liban», avait-elle ajouté avant de poursuivre : «De plus, les États-Unis ont grande confiance dans le nouveau gouvernement libanais». Et de rappeler, sur un autre plan, que son grand-père avait émigré, il y a plus de cent ans, du Liban aux États-Unis. Auparavant dans la journée, Mme Shalala avait officiellement inauguré l’école publique de Tleil dans le Akkar, construite par la «Mercy Corps» et financée par l’Agence pour le développement. Elle a effectué à cette occasion une tournée dans les classes de l’établissement où elle s’est adressé aux élèves en langue anglaise pour leur dire qu’elle était fière d’être d’origine libanaise. Mme Shalala a tenu par la suite une conférence de presse au cours de laquelle elle a notamment déclaré : «Le président des États-Unis m’a envoyée au Liban pour exprimer son appui au peuple libanais et au nouveau gouvernement». Il convient de signaler que le secrétaire à la Santé a également visité le centre d’agronomie de Bebnine, lui aussi construit par la «Mercy Corps». Puis, elle s’est rendue à Zghorta où elle a été accueillie par le député Nayla Moawad et le fils de celui-ci Michel. Mme Shalala a effectué une tournée dans le centre d’agronomie créé par la fondation René Moawad, affirmant à cette occasion : «En général, lorsque le président Clinton a un problème important, il demande à une femme de le résoudre. Mais lorsqu’il a un problème très important, il s’adresse à une femme libanaise», a-t-elle ajouté. Rappelant d’autre part qu’elle devait encore rencontrer, lors de son séjour au Liban, les présidents de la République et du Conseil ainsi que le ministre de la Santé, Mme Shalala a déclaré en réponse à une question concernant l’aide que les USA peuvent apporter au Liban : «L’ambassadeur Satterfield s’active déjà beaucoup dans ce sens. À ce propos, je voudrais signaler que j’appartiens à une grande famille libanaise, ce qui m’incite chaque semaine à faire davantage pour le Liban», a-t-elle dit.