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Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu exige que l'armée libanaise empêche les attaques du Hezbollah

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont le gouvernement est en quête d’une «formule magique» pour se dégager du bourbier du Liban-Sud, a exigé hier que l’armée libanaise se déploie dans cette partie du pays pour empêcher les attaques du Hezbollah. «Le gouvernement libanais a évidemment la capacité militaire de déployer son armée dans le Sud et de prendre des mesures nécessaires» contre le Hezbollah, a affirmé M. Netanyahu à la radio à l’aéroport Ben Gourion à son retour précipité de Londres. Le Premier ministre a annulé une visite qu’il devait effectuer à Madrid après la mort de quatre soldats israéliens tués en 24 heures au Liban-Sud dans des attaques revendiquées par le Hezbollah. «Tout le monde connaît les pressions exercées sur le gouvernement libanais par la Syrie et l’Iran, mais cela n’enlève rien à sa responsabilité directe dans ce qui se passe sur son territoire», a ajouté M. Netanyahu. Interrogé sur les mesures qu’il compte prendre, M. Netanyahu a annoncé que le «cabinet de sécurité se réunira dimanche pour étudier les moyens de défendre la vie de nos soldats au Liban et la sécurité des localités du nord d’Israël». Le Premier ministre, qui s’est entretenu avec le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï à son arrivée, n’a pas donné plus de précisions. Il a, en revanche, réaffirmé qu’Israël était disposé à appliquer la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui stipule un retrait israélien du Liban. «Mais cette résolution ne pourra être appliquée que si la sécurité de nos localités et de nos alliés libanais (en allusion à l’Armée du Liban-Sud) est assurée», a-t-il ajouté. «Ce n’est qu’à ces deux conditions que nous nous retirerons du Liban et tant qu’elles ne seront pas remplies, nous resterons», a poursuivi le Premier ministre. Il a également indiqué qu’au cours de la réunion du cabinet de sécurité, les responsables de l’armée présenteront des propositions pour répliquer aux «méthodes utilisées par le Hezbollah» sur le terrain. Jeudi, M. Netanyahu a affirmé depuis Londres qu’il allait «réexaminer les méthodes» d’Israël au Liban-Sud afin notamment d’accroître «la protection» de ses forces armées, sans révéler en quoi consisterait ce changement. Il a confié au quotidien Yediot Aharonot qu’il «n’écartait pas la proposition du ministre des Affaires étrangères Ariel Sharon en vue d’un retrait unilatéral du Liban». M. Sharon, qui avait été en 1982 le principal artisan de l’invasion du Liban par l’armée israélienne, a proposé il y a quelques mois un retrait graduel de l’armée, à condition que l’armée libanaise prenne le contrôle de chaque secteur évacué et qu’Israël fasse savoir qu’il répliquerait militairement à toute attaque, en tenant Damas responsable. Des «pis-aller» Le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï avait d’ores et déjà mis en garde jeudi, à la suite de la première attaque du Hezbollah, le Liban contre la poursuite des opérations anti-israéliennes. «Le Liban doit savoir qu’il ne restera pas épargné dans cette situation», avait-il affirmé, rappelant par la même occasion la volonté d’Israël de se retirer en échange d’arrangements de sécurité. Mais sans accord entre Israël et la Syrie sur un retrait du plateau syrien du Golan occupé depuis 1967, toutes les propositions israéliennes ou tactiques nouvelles ne sont que pis-aller, estiment des spécialistes militaires israéliens. «Le plan Sharon n’offre aucune garantie de sécurité et même risque de provoquer une escalade militaire», a déclaré l’expert Amir Oren. Selon ce commentateur militaire du quotidien Haaretz, l’armée israélienne s’avère impuissante devant la guérilla menée par le Hezbollah. Soutenu par l’Iran et la Syrie, le parti intégriste dispose selon M. Oren de moyens techniques perfectionnés et d’excellents renseignements fournis par les habitants du Liban-Sud. «Cette guérilla ronge l’armée israélienne, la démoralise et la détourne de son objectif primordial : se préparer à la guerre», estime M. Oren. L’ancien ambassadeur d’Israël à Washington, Itamar Rabinovich, a estimé pour sa part à la radio que la recrudescence des attaques au Liban-Sud traduisait le mécontement syrien devant l’accord israélo-palestinien de Wye Plantation. «La Syrie ne peut accepter d’être hors jeu et, par le biais du Hezbollah, pousse Israël à reprendre les négociations sur un retrait du Golan», là où elles s’étaient arrêtées en 1996, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont le gouvernement est en quête d’une «formule magique» pour se dégager du bourbier du Liban-Sud, a exigé hier que l’armée libanaise se déploie dans cette partie du pays pour empêcher les attaques du Hezbollah. «Le gouvernement libanais a évidemment la capacité militaire de déployer son armée dans le Sud et de...