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Actualités - ANALYSE

Vie politique - Rush sans précédent de ministrables en coulisses Nouveau cabinet : pas de revenants en principe

Les cercles politiques n’ont qu’une hantise :en être ou pas. Du prochain Cabinet s’entend. La passation de pouvoir, les cérémonies de l’Indépendance ne les intéressent évidemment pas. Ils tournent en rond comme des lions en cage. Parce que les deux sphinx, Lahoud et Hariri ne laissent filtrer qu’une seule indication : en principe il ne devrait pas y avoir de revenants… Du coup, c’est la curée, la ruée en coulisses vers ce Graal qu’est le ministère. Tout ce qui se meut sur deux jambes et n’a pas encore humé le grisant arôme du maroquin répond présent à un appel qui n’est pas encore lancé. Les dizaines de députés qui n’ont jamais accédé à l’échelon supérieur, les dizaines d’autres dont le passage au gouvernement n’est pas récent, et les centaines de notables de la société civile qui rêvent de servir la nation… Les spéculations vont bon train. Chacun répond à sa manière, avec ses propres pronostics toujours «définitifs» aux questions de base suivantes : quelle sera la nature du nouveau gouvernement, politique, technocratique ou panaché ; quel en sera le volume ; quels départements vont sauter ou être fusionnés, quels autres vont être créés… Tout ce qui touche de près ou de loin, comme on voit, à la «ministrabilité» individuelle. Sans que personne ne se soucie d’un quelconque programme ou de parler priorités… Sur le plan politique global perce quand même une question-clé : va-t-on récupérer le camp chrétien et intégrer le Hezbollah ? Autrement dit, va-t-on tenter de jouer la carte dite de l’entente nationale ? Réaliste un député membre d’un parti souligne «l’inutilité de l’agitation actuelle. Le président Lahoud et le président Hariri suivent chacun un cap dont les paramètres sont connus. Ils vont tenter d’accorder leurs violons, après la passation de pouvoirs. Il faut donc attendre car ni l’un ni l’autre ne sont perméables aux pressions des différentes catégories de ministrables. Surtout que la Syrie leur laisse entière carte blanche…» «En bonne logique, poursuit ce parlementaire, la densité politique au sein du Cabinet, c’est-à-dire le volume de participation des forces politiques du pays, dépendra du nombre de sièges. Et inversement. Dans ce sens que si les deux président se mettent d’accord pour former un Cabinet d’entente, il faudra nécessairement qu’il soit élargi, pour pouvoir accueillir tout le monde. Mais on croit savoir, ajoute cette source qui a pu rencontrer le général, que le nouveau régime préférerait un gouvernement assez restreint de 16 ou même de 14 membres pas plus, par souci d’efficacité et de rendement. Le compromis consisterait peut-être à greffer sur une équipe de techniciens une poignée de politiciens représentant les principales communautés. En tout cas, conclut cette personnalité, le général Lahoud n’a pas de clientèle à défendre, pas de ministres à faire nommer et dès lors on ne voit pas pourquoi d’autres s’octroieraient un tel privilège». Du côté de M. Hariri on indique que pour sa part il préférerait une équipe élargie, pour placer à ses côtés un nombre assez consistant de leaders politiques et de figures de proue de la société civile. Du même coup on élargirait le cercle de famille, en accueillant l’Est politique, ce qui mettrait un terme à certaines remarques pour le moins acerbes, émanant notamment de l’Occident, concernant le démocratisme du système libanais… Selon les haririens, M. Lahoud serait également d’accord sur ce raccommodage concernant même les radicaux de l’Est anti-taëfiste et boycotteurs d’élections. Mais les mêmes sources précisent prudemment qu’au cas où les leaders les plus en vue ne pourraient pas être nommés ministres, on se rabattrait sur des personnalités pouvant les représenter. Comme M. Roger Dib l’avait fait pour M. Samir Geagea au début de la présente république. De même en ce qui concerne le Hezbollah, ces haririens indiquent qu’il sera représenté au gouvernement par un de ses cadres, député ou pas, que les autorités pourront choisir sur une liste préparée par le parti. Ils confirment que la Syrie n’interviendra pas. Mais précisent qu’elle sera consultée pour les portefeuilles présentant un intérêt commun évident comme l’Intérieur et la Défense (pour la sécurité) et les Affaires étrangères.
Les cercles politiques n’ont qu’une hantise :en être ou pas. Du prochain Cabinet s’entend. La passation de pouvoir, les cérémonies de l’Indépendance ne les intéressent évidemment pas. Ils tournent en rond comme des lions en cage. Parce que les deux sphinx, Lahoud et Hariri ne laissent filtrer qu’une seule indication : en principe il ne devrait pas y avoir de...