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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

425 : Moratinos cherche à débloquer l'impasse L'émissaire de l'UE n'apporte rien de nouveau, estime toutefois Beyrouth (photo)

L’émissaire européen Miguel Angel Moratinos s’est employé hier à Beyrouth à sonder les intentions des responsables libanais afin de voir les possibilités d’une avancée dans le dossier de la résolution 425 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, et partant, d’une relance sur les volets libanais et syrien du processus de paix. Du côté libanais, où la fermeté reste de mise sur le refus de toute concession au sujet de la proposition israélienne de retrait conditionnel du Liban-Sud, on a toutefois cherché à minimiser l’importance de la visite de M. Moratinos, en soulignant notamment que ce dernier, qui avait rencontré il y a quelques jours à Chypre le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Ephraïm Ben-Tzur, n’apportait rien de nouveau avec lui. M. Moratinos, coordonnateur de l’Union européenne (UE) pour le processus de paix au Proche-Orient, était arrivé dans la nuit de mercredi à jeudi à Beyrouth, venant de Damas. Hier matin, il a d’abord été reçu par le chef du Parlement Nabih Berry. A la suite de l’entretien, l’émissaire européen a souligné, dans une déclaration à la presse, que l’ONU et l’UE étaient «très claires» au sujet de la résolution 425. «Il faut l’appliquer dans sa totalité», a-t-il dit, précisant qu’il n’y avait «pas de nouvel amendement à faire». Selon lui, «il y a un élément dont tout le monde devrait se réjouir. C’est que c’est la première fois que le gouvernement d’Israël est disposé à appliquer la résolution 425». «C’est un pas dans la bonne direction », a ajouté M. Moratinos, estimant néanmoins qu’«il faut étudier comment appliquer cette résolution, comment rendre son application efficace». L’émissaire de l’UE s’est rendu par la suite chez le premier ministre Rafic Hariri. A la fin de la rencontre, il a indiqué à la presse que le chef du gouvernement lui avait transmis un message selon lequel «il faut maintenant profiter de cette nouvelle dynamique pour retourner à la table des négociations et aborder les questions essentielles, comme la sécurité, la terre et la paix». «C’est ce que l’Union européenne veut essayer de faire», a-t-il dit. A Baabda, M. Moratinos a entendu le chef de l’Etat Elias Hraoui lui répéter, selon les sources de la présidence, les arguments libanais contre la proposition de retrait israélienne. M. Hraoui a rappelé à son interlocuteur que des messages en ce sens avaient déjà été adressées par le Liban aux Etats concernés. Au palais Bustros Enfin, M. Moratinos s’est entretenu au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz. Selon les sources du ministère, l’émissaire n’est pas porteur d’idées nouvelles, ni de message des responsables israéliens. De mêmes sources, on précise que M. Moratinos a demandé aux responsables libanais de lancer une initiative de leur côté afin de débloquer l’impasse au sujet de la 425. Mais il lui a été répondu que le Liban ne pouvait pas faire plus que la contre-offensive qu’il avait lancée, en accord avec la Syrie, pour contrer la proposition israélienne. Au terme de l’entretien, le responsable européen a indiqué qu’il comptait revenir «dans la région dans quinze jours pour poursuivre (sa) mission ». «Je suis venu voir comment aider le Liban et la Syrie à sortir de l’impasse sur les volets des négociations libanais et syrien et comment mettre à profit les nouveaux éléments nés de la proposition israélienne d’application conditionnelle de la résolution 425», a-t-il ajouté, précisant avoir été invité par les autorités israéliennes à «clarifier» la position de l’Etat hébreu sur son acceptation de la 425. «J’ai transmis aux responsables libanais des idées israéliennes relatives à l’application de la 425 avec des mesures de sécurité», a-t-il dit, sans plus de précision. M. Moratinos a expliqué qu’à son avis, il faudrait «s’en tenir à la lettre et à l’esprit de la 425 et ne pas se fixer seulement sur des parties concernant son application comme les arrangements de sécurité». D’un autre côté, a-t-il poursuivi, «il faudrait aussi ne pas se suffire du retrait israélien, mais s’engager à s’asseoir à la table de négociations afin de discuter des questions essentielles, ainsi que M. Hariri l’a souligné».
L’émissaire européen Miguel Angel Moratinos s’est employé hier à Beyrouth à sonder les intentions des responsables libanais afin de voir les possibilités d’une avancée dans le dossier de la résolution 425 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, et partant, d’une relance sur les volets libanais et syrien du processus de paix. Du côté libanais, où la fermeté...