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Actualités - ANALYSE

Les présidentielles restent au frigo pour le moment

La fièvre pré-électorale des municipales qui commence à pointer et la tension de la situation au Sud où s’annonce un retrait israélien maintiennent dans le bac à glace la question des présidentielles. Les candidats potentiels ne peuvent en effet pas se prononcer ou partir en campagne tant que les municipales ne sont pas terminées. Et tant que le dossier frontalier ne s’est pas clarifié. Sans compter que les décideurs ont dit d’attendre… «Partant de là, indique un postulant sérieux, il est très peu probable que durant la session ordinaire de la Chambre, qui se termine dans un petit mois, on procède à un quelconque amendement, simple ou double, de l’article 49 C (de la Constitution) pour permettre la prorogation du mandat de M. Hraoui ou l’élection du général Lahoud. Il n’y aurait pas non plus de révision de l’article 73 C en vue de rapprocher la date de l’élection. Cette échéance ne peut en effet pas être anticipée car elle sera essentiellement conditionnée par l’évolution du dossier du retrait israélien. Et comme ce dernier va nécessiter des tractations ardues, mettant en jeu aussi bien la Syrie que le Liban, il faut compter plusieurs mois avant qu’il ne vienne à terme». Et d’observer à ce propos que «le Liban connaît à l’heure actuelle une sorte d’aggravation de son rôle de catalyseur. Il a toujours servi d’exutoire, de soupape de dégagement pour les conflits régionaux. Aujourd’hui on lui impose de servir de test primordial, à travers le Sud, au processus de paix tout entier. Et par contrecoup s’il y a fiasco, le risque d’explosion généralisée serait très élevé. Mais même en cas de statu quo sur le plan régional, nous nous retrouvons placés pour notre part devant une alternative dilemme des plus désagréables. On veut en effet nous obliger à choisir entre la sécurité au Sud et la sécurité à l’intérieur. Autrement dit, si nous acceptions de liquider l’intégrisme résistant, l’instabilité à l’intérieur serait pour ainsi dire le prix inévitable à payer car les extrémistes et ceux qui les soutiennent ne resteraient pas les bras croisés. Et si nous refusions, le Sud serait plus que jamais en ébullition, avec des bombardements dévastateurs, voire des opérations agressives israéliennes de grande envergure poussant la population à l’exode comme en 93 ou en 96». Pour ce candidat «le seul moyen de s’en sortir, c’est d’initier un consensus régionalo-international assurant à la fois le retrait israélien, la sécurité au Sud et à l’intérieur par la dissolution effective des milices restantes qui n’auraient plus lieu d’exister une fois l’occupant parti. Cet accord n’est pas facile à obtenir et nécessite beaucoup de temps pour être finalisé. Il dépasse évidemment nos capacités propres et pour schématiser le scénario on peut relever que si le double tandem Washington-Tel Aviv et Damas- Téhéran ne s’entendent pas par les voies diplomatiques indirectes, avec le concours éventuel de l’Europe comme de l’ONU, rien ne pourrait être fait. Et il va de soi que la persistance de conditions extérieures négatives continuerait à nuire à notre situation intérieure et à bloquer notre redressement économique, sécuritaire et politique». Cette personnalité, après avoir dévoilé ainsi en quelque sorte son opinion sur le cas global libanais, apporte une indication intéressante quant à son éventuel programme en soulignant que «le maintien du statu quo signifierait que notre souveraineté resterait aliénée et que l’entité libanaise continuerait à courir le risque d’être brusquement et brutalement disloquée, fondue dans d’autres Etats ou soumise à cette partition que malgré une guerre de quinze ans nous avons pu jusque-là éviter. Un péril d’autant plus sérieux que l’unité intérieure et la cœxistence restent des slogans superficiels, des valeurs fragiles, à cause notamment de la politique suivie jusque-là par le pouvoir qui a pratiquement lutté contre l’entente nationale au lieu de la promouvoir. Rien en effet n’a été fait pour assurer le retour des réfugiés ni pour intégrer l’Est, politique, économique ou social. Le négativisme systématique des dirigeants suscite une forte angoisse, notamment chez les jeunes dont beaucoup ne voient d’avenir que dans le départ. Il reste un espoir: que les prochaines présidentielles produisent un régime de changement positif. Mais, conclut ce candidat virtuel, tout dépendra de la situation au Sud. Si rien ne devait y changer d’ici octobre, il est très probable que le choix des grands électeurs, décideurs en tête, se porterait sur une figure banale, incapable d’enclencher une quelconque réforme…»
La fièvre pré-électorale des municipales qui commence à pointer et la tension de la situation au Sud où s’annonce un retrait israélien maintiennent dans le bac à glace la question des présidentielles. Les candidats potentiels ne peuvent en effet pas se prononcer ou partir en campagne tant que les municipales ne sont pas terminées. Et tant que le dossier frontalier ne s’est...