Hariri rend hommage à la position de l'Iran

Le premier ministre Rafic Hariri, qui est rentré hier à l’aube de Damas après avoir rencontré le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, s’est déclaré satisfait de la position «solidaire» des pays arabes et musulmans à l’égard du Liban dans sa contre-offensive diplomatique face à la proposition israélienne de retrait conditionnel du Liban-Sud. M. Hariri, qui s’exprimait à l’issue de ses entretiens avec M. Khaddam et avec d’autres hauts responsables syriens, a notamment rendu hommage à la position de l’Iran qui soutient le Liban dans sa demande d’application inconditionnelle de la résolution 425 du Conseil de Sécurité. Le chef du gouvernement s’était rendu à Damas après le retour de M. Khaddam et du chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, de Téhéran, où ils avaient effectué une visite officielle. Dans un communiqué commun, l’Iran et la Syrie avaient qualifié samedi de «complot» la proposition israélienne, estimant qu’elle visait à «tromper l’opinion publique internationale» et à «semer la confusion» au Liban. Pour M. Hariri, «la solidarité arabe et islamique avec le Liban et la compréhension manifestée à l’égard de la position libanaise par de nombreux pays européens et autres Etats amis constituent un soutien solide à nos demandes et contribuent à faire pression sur Israël pour qu’il revienne sur la voie de la paix et reprenne les négociations sur les volets syrien et libanais au point où elles étaient parvenues (avec l’ancien gouvernement travailliste de Shimon Peres)». «Le but, a-t-il réaffirmé, est de parvenir à réaliser les objectifs définis du processus de paix et d’instaurer une paix juste, globale et durable, seule susceptible de garantir la stabilité et la sécurité de tous les peuples de la région». Le premier ministre a d’autre part assuré que le Liban et la Syrie allaient continuer à «œuvrer de pair et dans une coordination totale et sur tous les plans afin de parvenir à réaliser les objectifs communs» des deux pays. «Compréhension» de Chypre Sur un autre plan, le chargé d’affaires libanais à Chypre Khalil Habre a transmis hier au ministre chypriote des Affaires étrangères Ioannis Cassoulidès un message du chef de la diplomatie Farès Boueiz, portant sur le refus officiel libanais de l’offre israélienne de retrait. Selon le palais Bustros, M. Cassoulidès a fait part de sa «compréhension» à l’égard du point de vue libanais et de son soutien à une application «littérale» de la résolution 425 et de toutes les autres résolutions du Conseil de Sécurité. Le ministre chypriote a en outre souligné «la profondeur» des relations entre Beyrouth et Nicosie et souhaité qu’elles se développent encore plus amplement.